Ghaza : L’ONU rejette toute modification des frontières
Alors que le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza s’alourdit à plus de 70.000 martyrs, les Nations unies ont exprimé leur ferme opposition à toute modification des frontières de l’enclave palestinienne.Les Nations unies ont réaffirmé leur position de principe face aux tentatives de l’occupation de redessiner les frontières de Ghaza. « Nous nous opposons fermement à toute modification des frontières de Ghaza », a déclaré mardi le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien au siège de l’organisation à New York. Cette déclaration intervient au lendemain des propos d’un responsable militaire sioniste qui a prétendu que la Ligne jaune, définie par le plan de cessez-le-feu, constituerait désormais la nouvelle frontière de l’enclave palestinienne. Le porte-parole onusien a précisé que les Nations unies, lorsqu’elles parlent de Ghaza, se basent sur les frontières existantes entre l’enclave palestinienne et les territoires occupés par l’entité sioniste, et non sur la Ligne jaune imposée par l’occupation. Cette ligne représente la limite jusqu’à laquelle l’armée d’occupation s’est retirée dans le cadre de la mise en œuvre de la première phase du plan de paix visant à mettre fin à l’agression sioniste contre Ghaza. Sur le terrain, la situation humanitaire demeure catastrophique et le bilan de l’agression génocidaire continue de s’alourdir. Selon le nouveau bilan communiqué mercredi par les autorités sanitaires palestiniennes, l’agression sioniste contre la bande de Ghaza a fait 70.369 martyrs et 171.069 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023. Les corps de trois martyrs ainsi que cinq blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures, tandis que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres, rendant le décompte des pertes humaines encore plus dramatique.Mercredi matin, trois civils palestiniens sont tombés en martyr par balles réelles de l’occupation à Jabaliya, au nord de la bande de Ghaza, selon les correspondants de l’agence Wafa. Parmi les victimes figurent une femme et un enfant, dont les corps ont été transférés à l’hôpital baptiste de Ghaza. Avec le martyre de ces trois citoyens, le bilan des martyrs et des blessés depuis l’accord de cessez-le-feu du 11 octobre dernier s’élève désormais à 382 martyrs et 992 blessés. Ces chiffres témoignent de la fragilité de la trêve et de la poursuite des exactions de l’occupation malgré les engagements internationaux.
Face à cette escalade meurtrière, le mouvement de résistance palestinien Hamas a accusé l’entité sioniste de multiplier les violations du cessez-le-feu. La deuxième phase de l’accord de trêve dans la bande de Ghaza « ne peut pas commencer » tant que l’occupation « poursuit ses violations de l’accord et se dérobe à ses engagements », a affirmé Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, dans une déclaration à l’AFP mardi. Le responsable palestinien a dressé une liste précise des manquements de l’occupation à ses obligations.
Hossam Badran a accusé l’entité sioniste de ne pas respecter l’accord négocié sous l’égide des États-Unis. Selon lui, en vertu de ce texte, l’occupation aurait dû rouvrir le point de passage de Rafah avec l’Égypte ou augmenter le volume de l’aide humanitaire entrant dans la bande de Ghaza depuis son territoire, mais ne l’a pas fait. Cette obstruction délibérée aggrave la crise humanitaire dans l’enclave assiégée où la population manque cruellement de nourriture, de médicaments et de matériaux de reconstruction. Le membre du bureau politique du Hamas a révélé que le mouvement avait demandé aux pays médiateurs de faire « pression » sur l’entité sioniste pour qu’elle respecte la première phase de l’accord. Cette démarche diplomatique témoigne de la volonté de la résistance palestinienne de privilégier les voies pacifiques, tout en dénonçant la mauvaise foi manifeste de l’occupation qui continue de bafouer le droit international et les accords signés.
L.S.

