8.049 milliards de dinars de projets enregistrés par l’AAPI depuis 2022
La dynamique de l’investissement relancée
Les projets d’investissements recensés devraient générer plus de 454.800 emplois directs/
L’Algérie a enregistré 18.712 projets d’investissement depuis l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions relatives à l’investissement le 1er novembre 2022, pour une valeur totale déclarée de 8.049 milliards de dinarssoit l’équivalent d’un peu plus de 61 milliards de dollars. Ces projets devraient générer plus de 454.800 emplois directs selon le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, Omar Rekkache, qui intervenait lundi à Alger lors de la signature d’une convention-cadre entre son agence et le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Cette convention vise à établir une cartographie nationale des besoins en main-d’œuvre qualifiée en fonction des projets d’investissement enregistrés. La dynamique d’investissement observée en 2025 confirme cette tendance haussière. L’AAPI a comptabilisé 7.511 projets au cours de l’année en cours, dont 3.833 nouveaux projets et 3.562 projets d’extension, le solde correspondant à des opérations de réhabilitation. Cette progression soutenue témoigne de l’attractivité croissante du climat des affaires national, mais pose également la question cruciale de la disponibilité des compétences nécessaires à la concrétisation de ces investissements. Omar Rekkache a d’ailleurs souligné que cette dynamique croissante « nécessite l’intensification des efforts afin d’assurer une main-d’œuvre qualifiée, capable de répondre aux exigences des entreprises économiques et adaptée aux évolutions technologiques et à l’innovation dans les différents secteurs ». Le responsable a également rappelé que le nouveau système d’investissement « accorde la priorité aux projets à même de créer le plus grand nombre possible d’emplois », plaçant ainsi la question de l’employabilité au cœur de la stratégie économique nationale. C’est précisément pour répondre à cette problématique que la convention-cadre a été paraphée à l’Institut national de la Formation et de l’Enseignement professionnels par la ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nacima Arhab, et le directeur général de l’AAPI, en présence du président du Conseil du renouveau économique algérien, Kamel Moula. L’accord prévoit le lancement d’une plateforme numérique commune permettant un échange d’informations relatives aux projets d’investissement en cours de réalisation. Cette plateforme devrait permettre d’établir une cartographie nationale précise des besoins en main-d’œuvre qualifiée et des postes d’emplois requis, sur la base des données déclarées par les investisseurs eux-mêmes. L’objectif est de permettre au ministère de la Formation de s’enquérir de la demande réelle du marché du travail et d’élaborer en conséquence des offres de formation adaptées, flexibles et anticipatives répondant aux exigences des projets d’investissement. Le mécanisme instauré par cette convention devrait également renforcer le suivi des diplômés des établissements de formation et d’enseignement professionnels et les orienter efficacement vers les opportunités d’emploi disponibles. Cette démarche vise à améliorer l’employabilité des jeunes, à valoriser les compétences nationales et à soutenir un développement économique régional durable en créant des passerelles directes entre le monde de la formation et celui de l’entreprise. La plateforme numérique constitue ainsi un outil de pilotage stratégique destiné à réduire l’inadéquation persistante entre l’offre de formation et les besoins réels du tissu économique.
Une formation adaptée aux défis de l’investissement
Dans son allocution prononcée lors de la cérémonie de signature, Nacima Arhab a qualifié cette convention de « nouvelle étape vers le renforcement de la coordination conjointe et la consolidation de la vision de l’État pour construire une économie solide et diversifiée, reposant sur des compétences nationales qualifiées en mesure de répondre aux besoins en matière de développement et d’investissement ». La ministre a insisté sur le fait que « les défis économiques auxquels notre pays est confronté, ainsi que la dynamique actuelle dans le domaine de l’investissement, rendent la qualification de la main-d’œuvre une nécessité urgente pour assurer l’efficacité des projets d’investissement et accroître l’attractivité du marché national ». Nacima Arhab a affirmé que son secteur entend être « un partenaire actif » pour les opérateurs économiques, en proposant des formations adaptées à leurs besoins et en garantissant un accompagnement dans le développement technologique et professionnel dans tous les secteurs. Elle a rappelé que « le succès de tout projet d’investissement dépend de ressources humaines ayant les compétences nécessaires, maîtrisant la technologie et capables de s’adapter rapidement à l’environnement de travail ». Dans cette perspective, la ministre s’est engagée à « fournir une formation de haute qualité, basée sur l’approche par compétences et sur des partenariats avec les entreprises économiques ». Elle a conclu en soulignant que cette coopération constitue « une nouvelle étape vers la construction d’un modèle économique fondé sur l’innovation, l’esprit d’initiative et l’investissement intelligent dans les capacités des jeunes ».
Sabrina Aziouez

