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Catastrophes naturelles : Une feuille de route pour la décennie à venir

Dimanche, au siège du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, le Comité intersectoriel de prévention des risques de catastrophe a dévoilé une stratégie nationale ambitieuse couvrant la période 2025-2035, marquant ainsi un tournant dans l’approche face aux aléas naturels et aux risques majeurs.  Selon le communiqué du ministère publié lundi, la rencontre s’est tenue « conformément aux directives du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, M. Saïd Sayoud ». L’ordre du jour témoigne d’une volonté de dresser un bilan exhaustif tout en projetant l’action publique sur le long terme. La réunion a ainsi été consacrée à « la présentation du rapport annuel sur la gestion des risques de catastrophe pour l’année 2024, et de la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe pour la période 2025-2035, ainsi qu’à l’évaluation de l’état d’avancement des travaux des comités chargés de l’élaboration, de l’actualisation et de la mise en œuvre des plans publics de prévention », précise le communiqué.

Cette stratégie sur 10 ans intervient dans un contexte où l’Algérie, comme de nombreux pays méditerranéens, fait face à une multiplication des phénomènes climatiques extrêmes. Inondations dévastatrices, incendies de forêt d’une intensité croissante, séismes et glissements de terrain constituent autant de menaces qui exigent une réponse coordonnée et anticipative des pouvoirs publics.  L’accent a été mis lors de cette rencontre sur « la nécessité de renforcer la coordination intersectorielle et d’adopter une approche proactive en matière de prévention des risques de catastrophe, à même d’améliorer le niveau de préparation et l’efficacité des interventions sur le terrain », souligne le communiqué.

Le passage d’une logique réactive à une approche proactive constitue l’autre pilier de cette nouvelle stratégie. Il ne s’agit plus seulement de gérer l’urgence lorsque la catastrophe survient, mais d’anticiper, de prévenir et de réduire la vulnérabilité des territoires et des populations. Cette mutation implique des investissements massifs dans les systèmes d’alerte précoce, la cartographie des zones à risque, la mise aux normes antisismiques des bâtiments, l’aménagement du territoire et la sensibilisation des citoyens.

Comme le rappelle le communiqué, cette réunion s’inscrit dans « le cadre des efforts continus de l’État visant à renforcer le système de prévention et la prise en charge optimale des différents risques ». La présentation de la stratégie 2025-2035 marque ainsi une nouvelle étape dans la construction d’une résilience nationale face aux catastrophes, avec l’ambition de doter l’Algérie d’outils et de mécanismes à la hauteur des défis climatiques et géologiques du 21e siècle.

Chokri Hafed

admin

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