Chlef accueille les Journées nationales du diodrame : Un rendez-vous pour valoriser un genre théâtral méconnu
Les Journées nationales du diodrame ont ouvert leurs portes dimanche soir à Chlef, et rassemble des troupes théâtrales venues de l’ensemble du territoire national. Cet événement, qui se déroule sur quatre jours à la Maison de la culture, ambitionne de faire découvrir au public algérien cette forme particulière d’expression scénique tout en dynamisant la vie culturelle locale à travers une programmation riche en représentations et en ateliers de formation. La cérémonie d’ouverture, présidée par le directeur de la culture Djamel Mahmoud Hasnaoui, a débuté par une série de performances musicales et artistiques dédiées à la solidarité avec la cause palestinienne, entrecoupées d’intermèdes musicaux. Le programme inaugural s’est poursuivi avec la présentation de la pièce « 12 février », mise en scène par Aymene Bensalah et produite par l’association Watine El Fann. Cette œuvre explore le quotidien d’une femme et de son mari artiste, mettant en lumière les différentes situations qu’ils traversent dans leur vie conjugale. Aziza Djaafri, présidente de l’association Watine El Fann, organisatrice de l’événement, a précisé les enjeux de cette manifestation culturelle placée sous le slogan évocateur « Par l’art s’élèvent les nations, par le théâtre s’ennoblissent les valeurs ». Selon elle, cette initiative vise à « faire connaître l’art du diodrame auprès du public local » et à « dynamiser la scène culturelle locale à travers les représentations théâtrales » programmées tout au long de ces quatre journées. Cette forme théâtrale, qui met en scène deux comédiens dialoguant sur scène, demeure relativement méconnue du grand public algérien, d’où l’importance pédagogique de telles rencontres.
Mohamed Amine Mekaoui, directeur de la Maison de la culture de Chlef, a souligné la nécessité « d’accompagner de telles manifestations qui contribuent à dynamiser l’action culturelle et à faire découvrir au public la discipline du diodrame ». Il a également mis en avant l’importance d’« ouvrir les portes aux personnes intéressées par ce domaine, particulièrement grâce aux ateliers qui se tiendront en marge de ces festivités, portant sur l’écriture dramatique et le jeu de l’acteur ». Ces formations pratiques constituent un volet essentiel du programme, permettant aux participants d’approfondir leurs connaissances techniques et artistiques dans un cadre professionnel.
L’accueil du public présent dans la salle de spectacle a été particulièrement chaleureux. De nombreux spectateurs ont salué le niveau des œuvres présentées et la qualité des performances d’acteurs, relevant que cette activité culturelle leur offrait une opportunité précieuse de découvrir cette forme d’art théâtral encore peu répandue en Algérie. Plusieurs d’entre eux ont également apprécié la mise en valeur des jeunes talents dans ce domaine artistique spécifique, y voyant un encouragement pour la création contemporaine.
Au-delà de la représentation inaugurale, le programme prévoit quatre autres spectacles produits par des compagnies spécialisées en diodrame venues des wilayas de Médéa, Djelfa, Bouira et Boumerdès. Ces différentes formations théâtrales entreront en compétition lors de la clôture de cette manifestation, offrant ainsi une plateforme d’émulation artistique et un espace d’échanges entre praticiens de ce genre particulier.
Mohand S.

