Tebboune continue de concrétiser ses engagements sociaux : Des hausses de 5 et 10% pour les retraites
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a présidé dimanche une réunion du Conseil des ministres qui a approuvé des augmentations substantielles des pensions de retraite, avec des hausses de 10% pour les revenus inférieurs ou égaux à 20.000 dinars et de 5% pour ceux qui dépassent ce seuil. Cette décision s’inscrit dans la continuité de la politique sociale ambitieuse du chef de l’État visant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens, quelques semaines seulement après l’annonce du relèvement du salaire minimum garanti à 24.000 dinars à partir de janvier 2026.
Selon le communiqué officiel du Conseil des ministres, le président Tebboune, en sa qualité de commandant suprême des forces armées et ministre de la Défense nationale, a présidé cette réunion consacrée à plusieurs dossiers majeurs, dont « l’augmentation des pensions et allocations de retraite, la création de deux nouvelles circonscriptions administratives, ainsi que la stratégie nationale pour le développement du commerce électronique ». Après la présentation de l’ordre du jour et le résumé des décisions du dernier Conseil des ministres, le Premier ministre a exposé l’activité gouvernementale des deux dernières semaines avant que le président ne délivre ses instructions.
Concernant les retraites, le Conseil des ministres a donc acté « des augmentations de 10%, concernant les retraités qui perçoivent un montant inférieur ou égal à 20.000 dinars, et de 5% pour les retraités qui perçoivent plus de 20.000 dinars ». Le communiqué précise que « ces augmentations ont été précédées par des augmentations antérieures qui ont touché le salaire minimum garanti ». Cette décision devrait bénéficier à des millions de retraités algériens et témoigne de la volonté du gouvernement de ne pas limiter les mesures sociales aux seuls actifs. Elle concrétise l’engagement pris par le Président lors de son rendez-vous périodique avec la presse nationale en septembre dernier, lorsqu’il avait annoncé qu’il y aurait des augmentations dès le début 2026 touchant plusieurs catégories, notamment les étudiants, les chômeurs et les retraités.
Ces nouvelles mesures s’ajoutent aux décisions historiques annoncées le 31 novembre dernier lors du précédent Conseil des ministres. Le gouvernement avait alors décidé de relever le salaire minimum de 20.000 à 24.000 dinars à partir de janvier 2026, une augmentation de 4.000 dinars qualifiée de « première de cette ampleur depuis le début de la politique de relèvement du salaire minimum garanti sur plusieurs décennies ». L’allocation chômage avait également été portée de 15.000 à 18.000 dinars, tandis que le président ordonnait la simplification des procédures de renouvellement de cette allocation, initialement fixée à six mois mais devant désormais être d’une année minimum renouvelable.
Le président Tebboune a régulièrement affirmé que la préservation du pouvoir d’achat constitue une ligne rouge de sa politique économique et sociale. Ces augmentations successives, qui concernent désormais les salaires, les allocations chômage et les pensions de retraite, démontrent la volonté de tenir les engagements présidentiels tout en respectant les capacités financières de l’État. L’objectif annoncé demeure de doubler les salaires à l’horizon 2026-2027, conformément aux promesses réaffirmées en avril 2024, dans une démarche qui vise à conjuguer justice sociale et prudence budgétaire.
Interdiction des démolitions hivernales
Le président de la République a également pris une mesure à forte dimension sociale en interdisant formellement toute opération de démolition de logements non réglementaires durant la saison hivernale. Le communiqué du Conseil des ministres est sans ambiguïté : le président a ordonné « l’interdiction d’exécuter toute opération de démolition de constructions illicites pendant la saison hivernale, avec la suspension immédiate des présidents d’assemblées populaires communales qui recourent à cette mesure arbitraire en plein hiver ». Cette directive ferme précise que ces pratiques se font « sans prendre en considération les lois algériennes en vigueur et les normes internationales ». Le chef de l’État a chargé les walis de veiller à ce que « de telles opérations soient exécutées conformément aux cadres juridiques définis ». Cette instruction reflète le souci du président Tebboune de conjuguer application de la loi et respect de la dignité humaine, particulièrement durant les mois les plus rigoureux de l’année.
Préserver la stabilité des prix agricoles
Dans le volet économique, le président a donné des instructions précises pour protéger les agriculteurs. Il a ainsi « ordonné aux ministres de l’Agriculture et de l’Intérieur de coordonner et de veiller, selon les différents mécanismes et procédures nécessaires, à ce que les agriculteurs ne subissent pas de pertes causées par la mévente de certaines récoltes agricoles, et ce en recourant au stockage visant à préserver la stabilité des prix ». Cette mesure vise à éviter les crises conjoncturelles qui peuvent fragiliser le secteur agricole et provoquer une volatilité des prix préjudiciable tant aux producteurs qu’aux consommateurs. Elle s’inscrit dans une vision globale de sécurité alimentaire et de régulation du marché.
Sur le plan administratif, le Conseil des ministres a approuvé la création de deux nouvelles circonscriptions administratives, à savoir Maghnia et El Eulma. Cette décision répond à une demande de rapprochement de l’administration des citoyens et devrait permettre une meilleure gestion des territoires concernés.
Concernant la stratégie nationale pour le développement du commerce électronique, le Président Tebboune a souligné que « le commerce électronique constitue un grand défi qui nécessite la participation de tous pour atteindre cet objectif économique ». Il a insisté sur l’utilisation des moyens nécessaires, « notamment garantir la sécurité numérique et établir davantage de facilités et encourager le commerce dans cette direction ». Le chef de l’État a rappelé que « la transparence commerciale est le premier objectif et le véritable fruit de la numérisation et du commerce », marquant ainsi la priorité accordée à la modernisation de l’économie nationale.
Salim Amokrane

