Algérie-Tunisie : Signature d’un accord de jumelage entre universités frontalières
Mardi, en marge du septième Forum des universités frontalières algériennes et tunisiennes organisé à Souk Ahras dans le cadre du programme de coopération 5+5, un accord de jumelage portant sur la coopération académique a été signé entre cinq universités algériennes et leurs homologues tunisiennes. Cette convention, paraphée sous la supervision des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des deux pays, Kamel Baddari et son homologue tunisien Mondher Belaid, matérialise la volonté commune d’ériger ces établissements en véritables moteurs de développement régional et d’intégration scientifique dans l’espace frontalier maghrébin. L’accord a été signé par Mohamed Manaa, coordinateur des universités frontalières algériennes et directeur de l’université Badji-Mokhtar d’Annaba, et Hicham Sbihi, coordinateur des universités frontalières tunisiennes et directeur de l’université de Jendouba. Selon le coordinateur algérien, cette convention vise à « renforcer le partenariat académique et scientifique entre les universités frontalières des deux pays à travers l’échange de publications, de périodiques scientifiques et de thèses de doctorat, dans le respect des législations nationales des deux parties et des conventions internationales relatives à la protection des droits de propriété intellectuelle ». Il a ajouté que l’accord prévoit également « le développement de la numérisation et de l’enseignement par l’activation d’une plateforme numérique commune pour la formation et la recherche, le lancement de projets d’enseignement collaboratif à distance et l’échange d’expertises dans le domaine de la gestion des infrastructures numériques et des laboratoires virtuels ».
De son côté, le coordinateur des universités frontalières tunisiennes a précisé que la convention ambitionne de « réaliser des projets de recherche communs à dimension développementale dans des domaines prioritaires partagés, à l’image de l’énergie, de l’intelligence artificielle, des technologies avancées, de la sécurité alimentaire, de la santé, de la gestion des ressources hydriques et de la protection de l’environnement ». Présidant l’ouverture de ce forum aux côtés de son homologue tunisien à l’université Mohamed-Chérif Messaadia de Souk Ahras, sous le slogan « L’enseignement supérieur à l’ère du numérique : connaissance, innovation et compétitivité économique », Kamel Baddari a souligné que les universités frontalières de Tunisie et d’Algérie constituent « un moteur essentiel pour le développement de ces régions et contribuent au progrès et à la prospérité de leurs habitants ». Il a qualifié le partenariat entre les dix universités algériennes et tunisiennes de « modèle réussi d’intégration entre les deux pays et un renforcement de l’unité dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ».
Le ministre a ajouté que le Forum « vise à élaborer conjointement des programmes de formation répondant aux besoins des citoyens des régions frontalières » et à « mener des recherches scientifiques à valeur ajoutée en se concentrant sur les défis liés aux secteurs de l’hydraulique, de l’agriculture et de la santé, en soutenant l’innovation, en créant des emplois et en renforçant la coopération académique entre les universités des deux pays par l’échange de délégations d’étudiants, d’enseignants et de chercheurs ». Kamel Baddari a également indiqué que le Forum représente une « étape stratégique pour consolider le partenariat entre les établissements d’enseignement supérieur des deux pays et renforcer leur rôle en tant que moteur du développement, de l’innovation et de l’intégration scientifique et intellectuelle dans l’espace frontalier commun ».
Ce Forum de deux jours se veut une plateforme pour promouvoir l’innovation étudiante et l’entrepreneuriat, à travers des ateliers, des sessions scientifiques et une exposition dédiée permettant aux étudiants et chercheurs de présenter leurs projets dans différents domaines. Pour rappel, les universités concernées par cet accord sont, côté algérien, Larbi Tebessi de Tébessa, Mohamed-Chérif Messaadia de Souk Ahras, Chadli-Bendjedid d’El Tarf, Hamma-Lakhdar d’El Oued et Badji-Mokhtar d’Annaba, et côté tunisien, les universités de Gafsa, Kairouan, Sfax, Jendouba et Gabès.
Malik Meziane
