Industrie cinématographique : Bendouda engage une concertation avec les professionnels du secteur
La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a reçu mercredi un groupe d’artistes, de producteurs et de professionnels du cinéma dans le cadre d’une vaste consultation destinée à redynamiser l’industrie cinématographique nationale. Cette initiative s’inscrit, selon le communiqué du ministère publié jeudi, dans le cadre d’une « vision participative en vue d’insuffler une nouvelle dynamique à la scène culturelle, à travers une série de rencontres de concertation destinées à établir un diagnostic, développer l’industrie cinématographique et renforcer le rayonnement culturel ». Les échanges ont permis d’aborder les multiples défis auxquels fait face le septième art algérien. Les discussions ont ainsi porté sur « l’état du cinéma algérien dans ses multiples dimensions, notamment le développement du système de la formation et de la production, l’activation des réseaux de distribution et des salles de cinéma, ainsi que l’innovation de nouveaux moyens en vue de sa promotion », précise le communiqué. Ces thématiques reflètent les préoccupations majeures d’un secteur qui peine à retrouver son lustre d’antan, malgré un potentiel créatif indéniable et une histoire cinématographique riche.
L’une des priorités évoquées lors de cette rencontre concerne l’accompagnement des nouvelles générations de cinéastes. Les participants ont réaffirmé la nécessité d’ouvrir de nouvelles perspectives pour soutenir les talents émergents, notamment à travers un programme spécifique ciblant les auteurs des premiers films et les jeunes producteurs émergents. Cette attention portée à la relève témoigne d’une volonté de renouvellement et de diversification de la production nationale, alors que de nombreux jeunes réalisateurs peinent à trouver les financements nécessaires pour concrétiser leurs projets. La question des synergies entre les différents médias a également été mise en avant. Les participants ont abordé « l’importance d’établir des passerelles de coopération solides entre la production télévisuelle et cinématographique, en mettant l’accent sur le rôle des start-up, en tant qu’élément essentiel et central dans la relance cinématographique escomptée », conclut le communiqué. Cette rencontre marque ainsi le début d’un processus de concertation élargi qui devrait se poursuivre dans les prochaines semaines, avec l’ambition de dessiner les contours d’une politique culturelle renouvelée pour le cinéma algérien.
Mohand S.

