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Sonatrach confirme ses engagements environnementaux : Un projet de plantation de 400 millions d’arbres sur dix ans !

Le groupe pétrolier et gazier national Sonatrach s’apprête à mettre en œuvre un projet environnemental d’envergure sans précédent : la plantation de plus de 400 millions d’arbres sur une période de dix ans. Cette initiative ambitieuse, dévoilée dimanche à Alger par le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire l’empreinte carbone du secteur énergétique algérien et à transformer les défis environnementaux en opportunités de développement durable. 

Ce projet de reboisement massif prévoit de couvrir une superficie de 520 000 hectares répartis à travers l’ensemble des régions du pays. Au-delà de son impact environnemental direct sur la lutte contre la désertification et la séquestration du carbone, cette initiative revêt une dimension socio-économique majeure. Selon les projections présentées par le ministre lors de la première rencontre nationale sur la qualité de la vie, organisée sous l’égide du Premier ministre Sifi Ghrieb, en présence de plusieurs membres du gouvernement, le projet permettra de soutenir le développement social de plus de 10 000 agriculteurs et contribuera à la création d’environ 24 000 emplois directs et indirects. Il favorisera également le développement de technologies de stockage et d’utilisation du carbone, plaçant ainsi l’Algérie à l’avant-garde des pays engagés dans la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique.

S’exprimant devant l’assistance réunie pour cette rencontre placée sous le slogan « Des acquis nationaux avec des enjeux de développement », Mohamed Arkab a détaillé la vision stratégique du secteur des hydrocarbures et des mines en matière de protection de l’environnement. Le ministre d’État a souligné que son département « œuvre à ancrer le modèle de l’économie circulaire à travers la valorisation des déchets solides, en concrétisant le concept de mines urbaines pour la récupération et le recyclage des métaux utilisés tels que les résidus ferreux ». Cette approche témoigne d’une volonté de transformer radicalement les pratiques industrielles du secteur, en passant d’un modèle linéaire d’exploitation des ressources à un système circulaire qui minimise les déchets et maximise la réutilisation des matériaux.

Le concept de « mines urbaines » développé par le ministère représente une innovation majeure dans la gestion des ressources minérales. Il s’agit de mettre en place des infrastructures permettant de récupérer et de recycler systématiquement les métaux contenus dans les déchets industriels et domestiques, réduisant ainsi la dépendance à l’extraction minière traditionnelle et ses impacts environnementaux. Cette stratégie s’accompagne d’efforts soutenus pour valoriser les matières organiques. Mohamed Arkab a confirmé que le secteur « intensifiera ses efforts pour généraliser les projets de recyclage des huiles usagées et de production de biocarburants, ce qui transforme les défis environnementaux en opportunités de développement soutenant la qualité de la vie ».

Réduction des gaz torchés

La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre constitue un autre axe prioritaire de l’action du secteur des hydrocarbures. Le ministre d’État a annoncé que le secteur vise à réduire le volume de gaz torché à moins de 1 % grâce aux mesures et procédures en cours de mise en œuvre pour surveiller et contrôler les émissions, en coopération avec les partenaires nationaux et internationaux. À cet effet, une commission spécialisée regroupant tous les acteurs concernés a été constituée. Cette instance se voit confier la mission d’étudier et d’élaborer une feuille de route visant à créer un outil national de détection, d’estimation et de réduction des émissions de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement puissant dont la maîtrise est cruciale dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans le domaine des carburants, l’adoption de mesures respectueuses de l’environnement a permis d’éliminer le plomb émis par les véhicules grâce à la commercialisation d’un seul type d’essence, contribuant ainsi de manière tangible à l’amélioration de la qualité du carburant et à la réduction des émissions, a précisé Mohamed Arkab. Cette transition vers des carburants plus propres s’inscrit dans une démarche globale de modernisation du secteur pétrolier qui privilégie la santé publique et la protection de l’environnement. Le ministre a également souligné les efforts de modernisation des activités minières, qui incluent l’intégration de technologies modernes pour réduire les émissions de poussières et de particules fines résultant de l’exploitation. Le secteur aspire à « transformer les mines en sites respectueux de l’environnement, ayant investi dans des systèmes d’arrosage intelligents et des capteurs pour surveiller la qualité de l’air en temps réel, protégeant ainsi la santé des populations des zones minières et leur offrant un cadre de vie sain ».

Dessalement d’eau de mer

Sur le plan de la sécurité énergétique, le ministre d’État a rappelé que les efforts déployés par le secteur des hydrocarbures et des mines pour améliorer la qualité de la vie et développer le cadre de vie de la société ont permis de répondre quasi totalement aux besoins du secteur domestique et des autres secteurs économiques en gaz naturel, produits pétroliers et engrais, malgré l’augmentation rapide de la consommation nationale de ces matières ces dernières années. Il a souligné l’importance des projets de dessalement de l’eau de mer qui ont permis d’élever le taux de couverture de ce type de ressources non conventionnelles à 42 % du total des besoins de la population en eau potable, annonçant la création prévue de six nouvelles unités d’une capacité de production de 1,8 million de mètres cubes par jour pour renforcer la sécurité hydrique du pays. Le ministre d’État a également évoqué les projets menés par le secteur dans le domaine de la transformation numérique, notamment en ce qui concerne le développement et la généralisation des moyens de paiement électronique et des transactions de commerce électronique. Les indicateurs présentés révèlent des résultats « très positifs », avec plus de 59 millions d’opérations de paiement électronique enregistrées au niveau des stations-service de Naftal pour une valeur de 105 milliards de dinars depuis janvier 2017. Cette digitalisation s’accompagne de la généralisation de l’utilisation de la carte « Naftal Card », de la carte bancaire CIB et de la carte dorée dans les stations-service, ainsi que du lancement de l’application « Naftal Khadamat » pour la prise en charge des réclamations des clients.

Cette rencontre nationale, qui s’est déroulée en présence du ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables Mourad Adjal, du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports Saïd Sayoud, du ministre de la Santé Mohamed Seddik Ait Messaoudene et du ministre wali de la wilaya d’Alger Mohamed Abdenour Rabehi, a été marquée par l’installation de la Commission nationale intersectorielle chargée de l’élaboration de la stratégie nationale de la qualité de la vie. La ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Kaouter Krikou, a indiqué que le premier projet à concrétiser par cette commission porte sur « l’école pilote durable », qui sera généralisée au niveau national. Elle a salué la coordination avec les secteurs et instances concernés, soulignant qu’il s’agit d’une démarche « initiée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, depuis son élection à la magistrature suprême du pays, à travers les réformes institutionnelles qu’il a instaurées dans tous les domaines en soutien à la volonté du peuple de préserver ses acquis de lutte et sa souveraineté sur ses richesses nationales ».

Samir Benisid

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