Adoption de la loi criminalisant la colonisation française : La classe politique applaudit
L’ensemble des formations politiques nationales ont salué jeudi l’adoption à l’unanimité, mercredi au Parlement, de la proposition de loi criminalisant la colonisation française en Algérie, qualifiant cette démarche d’étape historique et de tournant souverain reflétant l’attachement de l’État à la mémoire nationale. Le Front de libération nationale a qualifié l’adoption par les députés de l’Assemblée populaire nationale de cette proposition de loi d' »étape historique » qui vient « réaffirmer que le dossier de la mémoire nationale demeure en tête des priorités, qu’il est imprescriptible et qu’il ne saurait faire l’objet d’aucun marchandage ni d’aucune concession ». Le parti historique s’est dit fier de voir cette proposition aboutir dans l’Algérie victorieuse sous la conduite du président de la République Abdelmadjid Tebboune, la considérant comme un gage de fidélité et de reconnaissance envers les chouhada et les moudjahidine ayant subi les affres d’une colonisation brutale et des crimes contre l’humanité qui resteront gravés dans la conscience et la mémoire du peuple algérien.
Le Rassemblement national démocratique a pour sa part salué l’adoption de ce texte qui « adresse un message politique, juridique et moral fort, montrant que la mémoire du peuple algérien n’est pas sujette à l’oubli ou au marchandage ». Le parti voit dans cette démarche « un tournant souverain décisif, consacrant le droit de l’Algérie, État et peuple, à défendre son histoire, à préserver la dignité de ses martyrs et à protéger sa mémoire nationale contre les tentatives de falsification, de déni et d’occultation des crimes coloniaux odieux commis durant 132 ans ». Le RND explique que ce texte pose un cadre dissuasif contre toute tentative de minimiser la brutalité des crimes coloniaux, de les justifier ou d’en occulter les traces, établissant ainsi un rempart juridique face aux révisions historiques qui alimentent régulièrement les tensions mémorielles entre Alger et Paris.
Le Mouvement El Bina a considéré, pour sa part, que l’adoption de ce texte « marque une étape charnière dans le processus de préservation de la mémoire nationale et une victoire pour les victimes de la France coloniale en Algérie ». La formation politique a souligné que cette démarche participe d’un devoir moral, historique et juridique envers des millions de martyrs, ajoutant que l’histoire retiendra que l’adoption de cette loi à l’unanimité est intervenue durant le mandat du président Abdelmadjid Tebboune, inscrivant ainsi cet acte législatif dans l’héritage politique du chef de l’État.
Abondant dans le même sens, le Front El Moustakbal a estimé que ce texte souverain traduit l’attachement de l’État algérien à la mémoire des valeureux martyrs. Il s’agit selon le parti d’une action parlementaire importante qui adresse un signal fort signifiant que l’Algérie victorieuse, État et institutions, n’oublie pas son histoire et n’accepte pas que sa mémoire soit occultée, dans un contexte régional et international où les questions mémorielles liées aux crimes coloniaux suscitent des débats de plus en plus vifs.
Le parti Tajamou Amel El-Djazaïr a considéré que la démarche de criminalisation de la colonisation française en Algérie est en parfaite harmonie avec les principes de la glorieuse Révolution du premier novembre et les engagements de l’État algérien concernant la préservation de la mémoire nationale. Le parti a rappelé que ce que l’Algérie a enduré durant la période coloniale était un crime à part entière ayant engendré d’énormes préjudices sur tous les plans, dont les effets demeurent perceptibles aujourd’hui, établissant ainsi un lien direct entre les traumatismes historiques et certaines problématiques contemporaines du développement national.
Le Mouvement de la société pour la paix s’est également félicité de l’adoption de ce texte de loi, tout en appelant à parachever ce processus par l’activation du suivi juridique et diplomatique et le renforcement de la documentation académique et médiatique pour transmettre la mémoire nationale aux générations montantes. Le MSP a salué la forte volonté politique ayant permis la concrétisation de cette proposition historique, ainsi que les efforts menés en ce sens par diverses formations politiques et personnalités nationales pour honorer la mémoire nationale, suggérant que le travail législatif doit désormais se prolonger par des actions concrètes de mise en œuvre.
Le parti Jil Jadid a souligné son soutien de principe et constant à toute démarche visant la reconnaissance officielle de la nature des crimes coloniaux français en Algérie, la préservation de la mémoire nationale contre l’oubli ou la falsification, ainsi que la réparation des sacrifices du peuple algérien et des millions de martyrs et de victimes. La formation politique a affirmé que le colonialisme n’a pas été une simple occupation passagère, mais un système de colonisation fondé sur le meurtre, le déplacement forcé, la spoliation des terres, la destruction des structures sociales et culturelles, l’effacement de l’identité et les crimes documentés, qui constituent des crimes contre l’humanité. Le parti a conclu que la criminalisation de la colonisation demeure une vérité historique et un devoir moral et national.
Le Mouvement Ennahda a qualifié l’adoption de cette loi de « plus noble des cadeaux » offert par la génération de l’indépendance aux âmes des chouhada et de pas béni vers la préservation de la mémoire nationale et l’aboutissement à la reconnaissance, aux excuses et aux indemnisations de la part du côté français pour les crimes perpétrés contre l’Algérie, son peuple, sa terre, son identité, son histoire, sa culture et ses biens. Dans un communiqué signé par son secrétaire général Mohamed Douibi, le mouvement a proposé d’inscrire le 24 décembre de chaque année comme journée nationale de criminalisation du colonialisme français, afin de rappeler les crimes de l’occupation. Le mouvement a précisé que cette initiative relative à la loi de criminalisation du colonialisme français, qui s’est achevée par le vote au Parlement le mercredi 24 décembre 2025, représente une étape importante honorant tous les efforts sincères ayant contribué à la réalisation de cet accomplissement historique depuis la naissance de l’idée.
Chokri Hafed

