Haute Autorité de lutte contre la corruption : 17 dossiers transmis à la justice et à la Cour des comptes
La Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la consolide son action contre les malversations financières laquelle s’est traduite par la transmission de 15 dossiers à la justice et deux à la Cour des comptes.
Le Conseil de la HATPLC a examiné dimanche lors de sa quatrième session ordinaire 18 dossiers suspects, dont 17 ont été jugés suffisamment étayés pour être transmis aux autorités compétentes. La réunion s’est tenue sous la présidence de Mme Salima Mousserati, en présence de l’ensemble des membres de l’instance, selon un communiqué publié lundi par l’Autorité. Cettedémarche s’inscrit, rappelons-le, dans le cadre des prérogatives conférées à la HATPLC par la loi 22-08 qui fixe son organisation et ses attributions. « Conformément aux dispositions de l’article 29 de la loi susmentionnée, les dossiers susceptibles de comporter des faits de corruption ont été examinés », précise le communiqué, ajoutant que « quinze ont été transmis aux procureurs généraux territorialement compétents, et deux à la Cour des comptes ». Au-delà de l’examen des dossiers de corruption, le Conseil a adopté le bilan des activités de l’année 2025 et validé le plan d’action pour 2026, marquant une volonté de continuité dans la stratégie de prévention et de répression de la corruption. L’instance a également procédé à l’examen de l’exécution budgétaire 2025 et à l’adoption du budget prévisionnel 2026, des étapes cruciales pour assurer la pérennité de son action.
La dimension internationale de la lutte contre la corruption n’a pas été négligée lors de cette session. Des projets de coopération et d’accords avec plusieurs organismes homologues de pays frères ont été examinés, notamment ceux évoqués lors de la onzième session de la Conférence des États Parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, tenue récemment à Doha au Qatar.
Cette nouvelle action de la HATPLC s’inscrit dans un contexte plus large de moralisation de la vie publique entrepris par l’Algérie ces dernières années. Depuis sa création, l’Autorité s’est affirmée comme un acteur central du dispositif anticorruption, aux côtés d’autres institutions comme l’Inspection générale des finances et les juridictions spécialisées dans les affaires économiques et financières. La transmission régulière de dossiers à la justice illustre une volonté politique de ne plus tolérer l’impunité face aux pratiques frauduleuses touchant les deniers publics.
Hocine Fadheli

