Recrutements et nouvelles nominations attendus : Du sang neuf pour la diplomatie algérienne
Le président de la République a lancé au cours des dernières semaines un vaste mouvement dans le corps diplomatique qui a touché pas moins de 80 représentations diplomatiques et consulaires et qui s’est traduit par la création de sept postes d’envoyés spéciaux. Un mouvement qui devrait se poursuivre au cours des prochains jours dans les structures centrales de l’appareil diplomatique et être complété par la consolidation des capacités de la diplomatie algérienne en y injectant du sang neuf. C’est du moins ce qu’a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. Dans une allocution qu’il a prononcée à l’ouverture de la conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires, hier, à Alger, Ramtane Lamamra a rappelé que ladite conférence se tient dans le prolongement de ce mouvement inédit qui a touché l’appareil diplomatique algérien. Il a ainsi rappelé que les récentes décisions du Président de la République se sont traduites par la nomination de près de 80 chefs de missions diplomatiques et consulaires à l’étranger ainsi que la création de sept postes d’envoyés spéciaux chargés des activités internationales selon « des axes qui reflètent les intérêts et les priorités de notre pays à l’heure actuelle ». Il précisera dans ce sens que c’est dans le cadre de la même dynamique qu’il y aura au cours des prochains jours de nouvelles nominations à la tête des structures centrales de la diplomatie algérienne. Un mouvement qui sera complété par l’organisation de concours ouverts pour soutenir le recrutement de dizaines de diplomates dans les rangs des attachés et secrétaires du ministère des Affaires étrangères. Il s’agit, selon le ministre, d’injecter du sang neuf dans l’appareil diplomatique en mobilisant les compétences et de renforcer la représentation des femmes, tout en mobilisant la riche expérience d’un certain nombre de hauts fonctionnaires dans une approche intégrée visant à renforcer la capacité de notre diplomatie à faire de l’Algérie un acteur influent et de préserver les intérêts suprêmes de la Nation. Il exprimera sa conviction que ce processus global « aura un impact significatif ». C’est dans ce contexte que Ramtane Lamamra a appelé les chefs de missions diplomatiques et consulaires à l’étranger à « redoubler d’efforts et s’inscrire dans les objectifs stratégiques de la politique nationale » qui s’inscrit dans les engagements du président de la République pour l’édification de la nouvelle Algérie.
Le ministre a affirmé que la diplomatie algérienne doit relever un certain nombre de défis dans ce contexte et répondre aux exigences d’objectifs « complémentaires et indivisibles ». Il a ainsi exhorté les chefs de missions diplomatiques et consulaires à coordonner de manière « ferme et efficace » avec l’ensemble des secteurs et des institutions de l’État pour permettre à l’action internationale de servir les objectifs de la réédification nationale, notamment sur le plan économique. Il a ainsi appelé à l’ouverture des missions diplomatiques aux opérateurs économiques des secteurs public et privé, étant donné que « les intérêts de l’Algérie sont liés et indivisibles. ».
En conclusion de son intervention, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a affirmé qu’il attend de ce colloque qu’il aboutisse à des résultats « tangibles », notamment en ce qui concerne la modification et la mise à jour des moyens, programmes et outils de la diplomatie algérienne conformément aux méthodes de travail modernes dans ce domaine, afin d’atteindre l’objectif ultime de hisser le drapeau de l’Algérie et de défendre sa souveraineté, son indépendance nationale et son intégrité territoriale.
Chokri Hafed