UGTA : Takdjout appelle à créer un front ouvrier
Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout, a appelé, dressé hier, à la veille de la célébration de la fête des travailleurs le 1er mai un état des lieux de l’évolution de la situation socio-professionnelle des travailleurs, des libertés syndicales et du dialogue sociale, tout en appelant à créer un front ouvrier « fort » pour préserver les intérêts suprêmes du pays et accompagner les efforts de développement. Invité au Forum de la Radio algérienne, le patron de la centrale syndicale a tenu à saluer les mesures prises par les hautes autorités de l’État pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs. Il a ainsi mis en avant et salué toutes les décisions prises par les autorités publiques en faveur de la classe ouvrière en Algérie, y compris celles annoncées par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, portant sur une augmentation de 47% des salaires des travailleurs et la récente augmentation des pensions de retraite. Il a dans ce sens souligné l’importance du développement économique pour assurer la stabilité sociale en Algérie, mettant en avant la nécessité de diversifier les exportations et de réduire la dépendance aux revenus des combustibles fossiles pour contrôler l’inflation et maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs.
Takdjout a également estimé qu’il est « nécessaire aujourd’hui de créer un front ouvrier fort afin de préserver les intérêts suprêmes du pays et d’accompagner les différents efforts de développement » fournis par les pouvoirs publics, soulignant que cette démarche « s’inscrit dans le cadre de la préservation du capital historique et militant de l’UGTA, qui a vu le jour lors de la Glorieuse Révolution de libération, un certain 24 février 1956 ». Rappelant « le rôle majeur » des travailleurs algériens dans le soutien à la lutte nationale durant la Glorieuse Révolution, ainsi que dans « la protection de la République » durant les années de la tragédie nationale (les années 90), M. Takdjout a souligné la nécessité « de mobiliser les travailleurs et de les conscientiser davantage pour faire face aux différents défis régionaux et internationaux », outre « la préservation de la souveraineté nationale notamment dans son volet économique ». Le SG de l’UGTA a insisté sur l’impératif de « créer des espaces de concertation et d’échange d’idées pour les travailleurs, en vue de préparer le terrain à la création d’un front ouvrier fort », mettant en avant à cet égard, l’importance « d’unifier les rangs des travailleurs et de renforcer la concertation et le dialogue entre eux », tout en « plaçant l’intérêt national au-dessus de toute considération ». M. Takdjout a, en outre, réitéré le « soutien » de l’UGTA à toutes les décisions prises par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au profit des travailleurs et du front social, insistant sur la nécessité de « traduire les décisions prises au profit des entreprises économiques et du secteur de l’agriculture sur le terrain ». « Le maintien de la stabilité sociale et l’amélioration des conditions des travailleurs ne sauraient se réaliser sans le travail, la production et l’affranchissement de la dépendance aux hydrocarbures ». Après avoir souligné « les nombreux avantages » contenus dans la loi sur le droit syndical, le SG de l’UGTA a indiqué que « le renforcement du front intérieur ne peut se réaliser qu’à travers le respect des lois de la République », affirmant, à cet effet, que « les grèves qui ne respectent pas les fondements de l’action syndicale, les lois et les conditions de grève sont préjudiciables ». A cette occasion, M. Takdjout a annoncé que l’UGTA ouvrira avec tous ses partenaires, y compris les syndicats indépendants « des consultations autour de nombreux dossiers socioéconomiques ». Il a, par ailleurs, proposé « d’accélérer l’organisation du marché parallèle » et de sensibiliser ses acteurs de « l’importance » de cette démarche et de « son rôle dans la promotion de la justice sociale et l’organisation de l’économie ».
R.N.
