Fawzi Derrar, DG de l’Institut Pasteur d’Algérie : « Nous sommes déjà sur la voie d’une nouvelle vague de contaminations »
Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie a jeté hier un véritable pavé dans la marre. Il estime que les indicateurs actuels démontrent que nous sommes déjà sur la voie d’une quatrième vague de contaminations au coronavirus.S’exprimant dans une émission de Télévision, le DG de l’IPA, Fawzi Derrar affirmé que « nous sommes actuellement dans la voie vers la quatrième vague au vu de la hausse sensible des chiffres relatifs aux contaminations ». Et de préciser que cette éventualité est tout à fait prévisible. « Les conditions climatiques de la saison hivernale font que les gens ont tendance à se regrouper dans des espaces clos favorisant ainsi la propagation et la transmission du virus », explique-t-il ajoutant que parmi les faits qui favorisent la survenue de cette quatrième vague figure, entre autres le faible taux de vaccination ». Pour Dr Derrar, le taux de vaccination trop faible avec seulement cinq millions de personnes ayant reçu les deux doses nécessaires peut nous mener trop loin, notamment vers une cinquième vague.Dr Derrar a par ailleurs expliqué que « l’objectif de la vaccination est d’éviter la pression sur les établissements de santé », étant donné que les personnes vaccinées peuvent contracter le virus du Covid 19 mais avec des symptôme légers qui ressemblent plus à la grippe et qui ne nécessite pas d’aller à l’hôpital, rappelant l’élan de solidarité constaté durant la troisième vague qui a vu les Algériens se solidariser pour l’acquisition de l’oxygène en plus des appels pour la vaccination. Dr Derrar a par ailleurs indiqué que jusqu’à présent le variant Delta est le variant répandu dans notre pays étant donné que ce dernier n’a pas donné naissance à un autre variant plus dangereux. « Dans d’autres pays qui ont acquis les taux de vaccination nécessaires pour l’immunité collective, les gens vont en masse vers les stades et les autres lieux de spectacles et de rassemblement », a fait remarquer le directeur général de l’Institut Pasteur qui a expliqué que dans ces pays collectivement immunisés, le virus n’a plus de chances de produire un variant puissant contrairement à notre pays qui n’a pas encore avancé dans cet objectif. Dr Derrar insistera pour « la vaccination étant donné que le virus restera toujours parmi nous ». Plus explicite, l’intervenant qui a fait état de plus de 300 variants existants à travers le monde, assurant qu’un seul nouveau variant détecté en grande Bretagne inquiète les scientifiques et reste sous une étroite surveillance.
Enfin, le directeur général de l’Institut Pasteur a abordé l’épineux problème de l’expiration des vaccins acquis pour la grande campagne « Big Day » et avertit dores et déjà que 7.000) doses atteindront la date d’expiration le 3 du mois de novembre d’autres expirent en décembre et d’autres encore le mois de février 2022. Ce qui lui fera dire que l’on ne peut pas perdre autant de vaccins alors que des pays en manquent encore terriblement. Dr Derrar insistera enfin sur la nécessité de se vacciner massivement étant donné que c’est l’unique moyen de faire face à la pandémie et l’unique moyen d’éviter des morts.
Akli Amor