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Financement de la campagne électorale : Les candidats face à la nouvelle législation

Comme à l’accoutumée, la problématique liée au financement d’une campagne électorale refait surface. Alors que la campagne électorale entre dans sa dernière semaine, plusieurs formations politiques mettent en avant la problématique du financement. Des candidats avouent d’ailleurs avoir puisé de leurs propres moyens pour assurer le financement de leur campagne électorale.Les partis politiques, faiblement représentatifs au niveau de leur base, se trouvent face à la contrainte des dépenses de la campagne alors qu’une telle contrainte ne semble pas être une préoccupation des partis jouissant d’une large base populaire pouvant consacrer des ressources financières pour animer la campagne électorale.

Certaines formations politiques, sont allées jusqu’à afficher leurs vœux de bénéficier du soutien financier de l’Etat, tout comme c’est le cas pour les listes indépendantes comptant des jeunes auxquelles l’Etat a accordé un soutien financier conformément à la loi organique portant nouveau régime électoral.

Pour le candidat de la liste partisane El Fadjr El Djadidde la wilaya d’Alger, Abdelhalim Benbaibeche, les finances de cette campagne pour les élections du 27 novembre, sont puisées des fonds de ce parti, relevant le besoin des jeunes candidats du soutien financier de l’Etat, comme c’est le cas des jeunes candidats sans étiquette politique rappelant que les partis « ont refusé ce point lors du débat relatif à la loi organique sur le régime électoral ».

Il indiquera dans le même ordre d’idée que le parti « a réservé une somme symbolique de 20 millions de centimes pour chaque candidat » estimant que  « c’est un prix symbolique au regard des activités de proximité organisées par les candidats ».Il a appelé à permettre aux jeunes militants de moins de 30 ans au sein des partis de bénéficier des aides financières offertes par l’Etat, pour qu’ils puissent continuer de militer au sein de leurs partis et de bénéficier d’espaces publicitaires publics auprès des entreprises d’édition ainsi que les différents moyens de transports.

Le parti du FLN a consacré une enveloppe en vue d’assurer la couverture de cette campagne, à travers laquelle les candidats eux même contribuent notamment en matière de transport et d’affichage.C’est en ce sens que Nadir Boulegroune, cadre de cette formation politique a indiqué que le FLN « conduisait deux campagnes, la première supervisée par le SG du parti et la seconde est organisée à l’échelle locale par les candidats de chaque commune ». Le responsable du parti dirigé par Abou El Fadhl Bâadji, rappelle que la formation politique qu’il représente est présente dans cette campagne électorale dans 1.238 communes  et 56 assemblées de wilayas (APW) d’où dit il « le financement systématique à travers les contributions des candidats  et les capacités du parti conformément à la loi organique relative au régime électoral ».

Il précisera toutefois que « le parti a fixé dans une note, destinée aux candidats, le montant d’adhésion à 3.000 DA lors du dépôt du dossier de candidature » précisant toutefois que la campagne « n’est pas couteuse étant liée à la proximité ».

Ce même responsable a estimé que « la rationalisation des dépenses et des aides n’affaiblissait pas la campagne dont la majorité des meetings se tiennent au niveau des salles consacrées par l’Etat ».

De son côté, Jil Jadid, par la voix de son secrétaire exécutif, chargé des élus et des élections, Walid Hadjajdj, a relevé que cette formation politique avait fait appel à l’autofinancement via une contribution qualitative sur le plan de communication précisant que « chaque commune a ses spécificités en termes de financement ».

L’instance nationale de cette formation politique a fixé à 10.000 dinars le montant qui doit être versé par chaque candidat dans la mesure où le nombre de candidats peut atteindre dans une commune dépassant 200.000 habitants les 40 candidats.Il est à noter que le financement de la campagne est régi par la loi organique portant nouveau régime électoral qui stipule que le financement d’une campagne est fiancée par la contribution des partis à travers les cotisations de leurs membres et de l’apport personnel du candidat.

Boubekeur Amrani

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