Projet de loi de Finances 2022 : Les mesures sociales au cœur du débat
Lors d’une séance plénière consacrée au débat du PLF 2022, sous la houlette du président de l’APN, Brahim Boughali, les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont salué la préservation des acquis sociaux, ainsi que l’introduction de dispositions visant à consolider le caractère social de l’État.
Les députés ont ainsi salué la création de l’allocation chômage pour les chômeurs primo-demandeurs d’emploi âgés entre 19 et 40 ans et inscrits auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) prévue dans le projet de loi de finances (PLF) 2022, appelant à prévoir d’autres mesures pour la revalorisation des salaires des travailleurs du filet social et l’intégration des titulaires de contrats de pré-emploi.
Pour le député Lyes Gamgani du Front El-Mostakbal, la création de cette allocation est « un véritable soulagement pour beaucoup de jeunes chômeurs ». « Elle est de nature à favoriser la stabilité sociale, qui est la base de la stabilité politique », explique-t-il. Pour sa part, Mustapha Bessiri, élus du parti du Front de libération nationale, a appelé à la suppression de l’exigence pour le bénéficiaire de cette allocation d’être primo-demandeur d’emploi, car, estime-t-il, la plupart des emplois en Algérie sont saisonniers et temporaires, considérant que cette condition va exclure beaucoup de chômeurs.
Abordant les questions relatives au filet social, le député Rachid Bouamri du groupeparlementaire des indépendants, a rappelé la situation financière difficile des travailleurs du filet social « dont le salaire mensuel ne dépasse guère 5.000 DA, soit le quart du Salaire national minimum garanti (SNMG) tandis que Bouziane Mazari, du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a insisté sur l’impératif d’intégrer les titulaires de contrats de pré-emploi, en activité ou ceux dont les contrats ont pris fin. Djamel Ouzaghla, député indépendant a, quant à lui, mis l’accent sur l’importance d’adopter une démarche rationnelle s’agissant de l’intégration des titulaires des contrats de pré-emploi, en vue d’éviter de tomber dans le problème du chômage déguisé qui épuise les capacités des administrations et des entreprises économiques.
Enfin, le pouvoir d’achat des citoyens a également été au menu des interventions de plusieurs députés qui ont salué la teneur du PLF 2022, qui a notamment prévu la réduction de l’Impôt sur le revenu global (IRG), appelant à la mise en place d’autres mesures de nature à augmenter les salaires des catégories à faible revenu, dans un contexte marqué par une hausse « vertigineuse » des prix des produits de base.
C’est ainsi que la députée FLN Farida Djebali a fait savoir que « les nouveaux taux de l’IRG permettront d’augmenter les salaires de 1.000 DA à 1.500 DA seulement, les taux d’inflation en contrepartie ne cessent d’augmenter générant une érosion constante du pouvoir d’achat », alors que le député Kamel El Korichi s’est, pour sa part, interrogé sur l’absence d’une quelconque précision concernant l’augmentation de la valeur du point indiciaire dans la fonction publique, décidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ajoutant que les travailleurs de la fonction publique « attendent impatiemment cette mesure ».
Akli Amor