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Importantes manifestations dans plusieurs villes marocaines : Le Makhzen face à la révolte !

Les Marocains sont en colère. Malgré la violente répression et le black-out médiatique imposé par le Makhzen et ses relais au Maroc et à l’étranger, les Marocains n’arrêtent pas de battre le pavé. Des milliers de personnes sont sorties, ce week-end, dans des manifestations nocturnes à Fès pour demander le départ du régime politique et dénoncer la misère qui frappe de plein de fouet les ménages marocains qui subissent le contrecoup de la crise économique et sociale.

Des vidéos ont été largement relayés sur les réseaux sociaux, malgré les efforts des services du Makhzen pour faire disparaître toute trace numérique de la révolte qui couve. Des images montrent des milliers de personnes scandant pour la première fois des slogans appelant à renverser le régime en place. Ces manifestations, ne sont que le dernier épisode d’un mouvement lancé le 21 octobre dernier et qui prend de plus en plus d’ampleur. D’ailleurs cette révolte risque de grandir, notamment en raison des mesures prises par le gouvernement d’Abdelaziz Akhannouch, oligarque bien connu pour sa proximité avec le palais royal, et qui vient de faire passer une loi de finances 2022 considérée comme une loi anti-sociale et qui risque d’aggraver la misère sociale des Marocains, sur fond d’une hausse de 200% des prix à la consommation. Parmi les produits qui ont récemment connu une hausse  du prix, vertigineuse, figure le carburant dont Afriquia, propriété du chef du gouvernement Aziz Akhannouch qui est premier distributeur au niveau du royaume.

À la colère affichée contre le pass sanitaire imposé de manière très large, le chômage endémique et la précarité de l’emploi, se greffent le mécontentement grandissant des Marocains quant à la normalisation avec l’entité sioniste qui s’est accompagné par une véritable judaïsation des institutions à commencer par l’éducation nationale.

Il faut dire que les premières manifestations ont commencé le 21 octobre, suite à des appels sur les réseaux sociaux pour marcher chaque dimanche contre le pass sanitaire imposé dans l’ensemble des institutions publiques, mais aussi au sein des entreprises. Et cela fait cinq semaines que cela dure, face à un régime qui en plus de se murer dans le silence impose une répression violente et black-out médiatique sans précédent, pour étouffer un mouvement qui ne fait que s’élargir.  Bravant l’interdiction, les manifestants se donnent rendez vous chaque dimanche pour exiger l’annulation de l’obligation du pass vaccinal qu’ils jugent « liberticide ».Face à cette colère, les forces de sécurités marocaines déployées dans toutes les villes, opèrent une vaste opération de répression suivie d’une série d’arrestations contre les manifestants.Déjà une semaine après la nomination du gouvernement Akhannouch, les enseignants contractuels, qui réclament en vain depuis quelques années un statut de fonctionnaires du ministère de l’éducation, ont tenu le 14 octobre un rassemblement pour se rappeler au bon souvenir de l’exécutif et protester contre le procès visant 33 de leurs collègues poursuivis pour avoir manifesté. Une action qu’ils ont renouvelé mardi dernier en manifestant dans plusieurs villes du pays.  Dispersée violement, cette manifestation des enseignants contractuels a attiré l’attention sur les nouvelles méthodes du nouveau gouvernement.Un parlementaire confiait sous le couvert de l’anonymat à Middle East Eye que ces manifestations « elles devraient inquiéter sérieusement le gouvernement, surtout que les slogans anti pass sanitaire risquent d’évoluer au fil des semaines pour se transformer sous l’effet de la colère et des interdictions en revendications politiques ». Et c’est ce qui semble se passer aujourd’hui. Car à Fès les milliers de Marocain sortis ont clairement affiché leur ras-le-bol face à régime politique profondément corrompu et qui institutionnalise via le gouvernement Akhannouche la kleptocratie. Un régime qui s’est également fourvoyé dans une normalisation avec l’entité sioniste qui dépasse le cadre des accords d’Abraham pour se muer en complicité. Cette question alimente d’ailleurs de nombreux mouvement de protestation. D’ailleurs et en prévision de la visite que devrait effectuer le ministre de la défense de l’entité sioniste au Maroc à partir de mercredi, les organismes marocains de défense de la cause palestinienne annoncent la couleur. Ils promettent d’importantes manifestations dans toutes les villes du Maroc.  C’est dans ce contexte que le Front marocain de soutien à la Palestine contre la normalisation avec l’entité sioniste, s’est exprimé au nom des forces anti-normalisation, affirmant leur rejet de « la visite du criminel sioniste du boucher de Gaza Benny Gantz au Maroc » appelant toutes les forces opposées à la normalisation d’œuvrer contre toute sorte d’accord sécuritaire avec l’entité sioniste.

Idir Yaghmoracen

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