Élections locales : Tout est fin-prêt
La campagne électorale a été close mardi. Si celle-ci n’a pas enregistré de dépassement notable, elle n’a pas non plus drainé les foules. Maintenant que le silence électoral est imposé, ce sont les urnes qui décideront de l’issue du scrutin. D’ailleurs le vote a déjà commencé au niveau des bureaux itinérants. En attendant, c’est le président de l’ANIE qui fait le bilan de la campagne et qui fait le point sur les préparatifs du scrutin.
À 72 heures du rendez-vous du 27 novembre, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi a animé hier un point de presse au siège de l’Anie pour faire un point sur le déroulement du scrutin pour le renouvellement des assemblées locales pour. Et c’est ainsi tout en chiffres que Charfi a fait un bilan des candidatures acceptées, avec 120.000 candidats en lice, ce qui reflète l’ampleur du double . Il a également rappelé que le corps électoral a atteint plus de 23,717 millions d’électeurs grâce à près de 700.000 nouveaux inscrits sur les listes électorales. Mohamed Charfi a également évalué la campagne électorale, notant qu’il n’y pas eu de dépassements majeurs. Il a également fait le point sur les préparatifs du scrutin. Il a ainsi indiqué que 215 millions de bulletins de vote sont prêts et 180.000 observateurs représentants des candidats sont accrédités au niveau des 13.000 centres de vote. En attendant, le rendez-vous de samedi, le vote a déjà commencé au niveau des bureau des bureau itinérants, soit 72 heures avant le scrutin national, comme le prévoit la loi électorale.
En effet, dès 8h du matin, les électeurs des régions enclavées et nomades des wilayas de Tindouf, Ouargla, Illizi, Djanet, Tamanrasset, In Salah et Guezam, ont commencé à glisser leur bulletin de vote pour élire ceux qui seront appelés à les représenter au niveau des assemblées communales et de wilaya de ces régions du pays.
D’autres wilayas du sud du pays, voteront dés aujourd’hui alors que le vote concernera, 24heures avant le scrutin national, dpour es populations ciblées d’autres wilayas, comme le prévoit la même loi. Ce vote qui a ainsi débuté pour ces zones a concerné 50 bureaux itinérants répartis comme suit 6 à Ouargla 10 à Tindouf, 19 à Tamanrasset, 03 à In Guezam, 09 à illizi, 09 à Djanet et 02 à Béchar. Selon les témoignages recueillis hier, les opérations du vote dans ces bureaux itinérants se déroulent le plus normalement, indiquant aussi que « tous les moyens ont été mis à la disposition des électeurs pour la réussite de ce vote ». Plusieurs autres témoignages recueillis dés les premières heures, sont allés dans le même sens. Pour rappel, la clôture de cette campagne électorale a eu lieu avant-hier à minuit.
Durant cette campagne les responsables des partis et les candidats en général ont eu un début de campagne timide à cause des conditions météorologiques et la crainte de la pandémie dont le chiffre de personnes atteintes a connu une hausse. Les espaces réservés à l’affichage ont été pris d’assaut durant la dernière semaine par les partis et les candidats indépendants après quelques jours de réticence mais avant cela ils ont investi la toile durant plusieurs jours pour tenter de glaner un maximum de voix via les réseaux sociaux. Cette campagne a été également marquée par plusieurs sorties des chefs de partis qui ont eu à sillonner presque toutes les wilayas du pays pour appeler les électeurs à choisir les candidats de leurs partis qui eux étaient concentrés essentiellement sur des sorties de proximités. Excepté les leaders de la classe politique qui ont investi le terrain depuis le lancement officiel de la campagne le 4 novembre dernier, peu de candidats ont tenu des meetings. En effet, faute de grands meetings électoraux, la campagne s’est déroulée sur les réseaux sociaux pour de nombreux candidats qui ont investi la toile pour se faire connaitre de l’électorat et tenter de glaner quelques voix le jour « J ». La campagne a mené les chefs des partis politiques, quant à eux, aux quatre coins du territoire national sur un tapis d’engagements et de promesses tous azimuts. L’appel à une forte participation a constitué une « priorité » pendant ses 21 jours de campagne. Si pour certains, l’appel à une participation massive aux prochaines locales est motivé par le souci de corriger les dysfonctionnements constatés dans le développement local, de barrer la route aux « opportunistes », ou encore pour parachever l’édification institutionnelle de l’Algérie, pour d’autres, il s’agit d’étape importante vers le renforcement du front interne, la préservation de l’unité nationale et de la stabilité du pays pour faire face à toute menace extérieure.La nécessité d’opter pour un nouveau mode de gestion des collectivités locales à travers l’élargissement des prérogatives des élus locaux et l’adoption d’une gouvernance locale rationnelle, a été soulignée par les principaux chefs de partis politiques lors de leurs meetings et activités de proximité menés dans le cadre de la campagne pour ces locales. Les leaders de la classe politique ont plaidé, également, pour l’importance de conférer un « rôle pivot » aux futures Assemblées élues, noyau de base de l’Etat, avec comme objectif suprême d’ériger une « Algérie forte par ses institutions ». En outre, la révision des codes de la commune et de la wilaya pour permettre aux collectivités locales de jouer pleinement leur rôle dans le développement socio-économique du pays est revenue tel un leitmotiv dans les interventions des chefs de partis politiques durant les 21 jours de la campagne pour ces élections locales. Par ailleurs, la classe politique a mis l’accent sur l’importance d’opérer un « véritable changement » à travers la concrétisation du développement local et la prise en charge des doléances du citoyen en faisant de lui un « partenaire clé » dans la gestion de la vie économique de la commune. Ils ont exhorté, à ce titre, les citoyens à bien choisir leurs futurs représentants afin de concrétiser leurs aspirations au changement au niveau local. Libérer l’élu de toutes les contraintes entravant une gestion efficace des collectivités locales, investir dans une ressource humaine compétente et intègre, booster l’investissement local pour créer le développement à travers la révision des procédures relatives à l’investissement agricole dans les wilayas du Sud du pays, sont parmi les points proposés par les partis politiques durant cette campagne pour les locales du 27 novembre prochain.
Boubekeur Amrani