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Pétrole : Un baril de Brent à 90 dollars en 2022

La demande mondiale de pétrole devrait se renforcer et dépasser les niveaux de 2019 d’ici mars 2022 avec la réouverture des pays et la reprise de l’activité économique, a indiqué hier la banque d’affaires américaine JP Morgan, laquelle prévoit également une forte hausse des cours à cette échéance avec un baril de Brent qui devrait dépasser les 90 dollars au troisième trimestre de l’année prochaine.

La banque prévoit que la demande mondiale de pétrole augmentera de 3,5 millions de barils par jour (bpj) en 2022 pour atteindre 99,8 millions de bpj –280 kilo bpj de plus que les niveaux de 2019.

« Malgré le rythme rapide de la croissance, ce n’est qu’en juillet 2023 que l’offre américaine devrait revenir aux volumes d’avant le covid – trois ans après les prix négatifs du WTI. – laissant l’OPEP+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) fermement aux commandes », indique la note La banque s’attend également à ce que les prix du pétrole Brent s’établissent en moyenne à 88 dollars le baril en 2022, à 82 dollars le baril en 2023 et à ce qu’ils dépassent 90 dollars le baril au cours du troisième trimestre de 2022.

En attendant, les cours s’inscrivaient toujours en hausse, malgré un léger déclin hier,  sur les marchés malgré l’annonce américaine et de plusieurs pays de leur intention de recourir aux stocks stratégiques dans une tentative de faire baisser les prix. 

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier cédait 0,40%, à 81,98 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois perdait 0,28% à 78,28 dollars. Le Brent et le WTI ont respectivement grimpé de 3,27% et 2,22% la veille, un mouvement paradoxal après l’annonce par la Maison Blanche d’un relâchement de 50 millions de barils de brut dans le but de faire baisser les prix. La Chine a annoncé hier qu’elle allait, elle aussi, puiser dans ses réserves de pétrole afin de faire baisser les cours. Avec l’Inde, la Corée du Sud et le Royaume-Uni, le total injecté  sur le marché serait de l’ordre de 65 à 70 millions de barils, estime Helima Croft, analyste. Les cours du gaz étaient à la hausse, encouragés par « un souffle arctique qui apporte de la neige en Europe et les tensions entre l’Union européenne (UE) et la Russie » à la frontière ukrainienne, a relevé l’analyste Ipek Ozkardeskaya. Le cours européen de référence, le TTF néerlandais, gagnait hier matin 0,27% à 91,17 euros le mégawattheure (MWh), et près de 5% sur les trois dernières séances. 

Chokri Hafed

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