Mines : Concrétiser le projet Ghar Djebilet dans les plus brefs délais
Le ministre de l’Énergie et des Mines cherche à relancer les divers projets de son secteur.
Après avoir tenue une réunionavec les cadres du secteur, au lendemain de sa reconduction à la tête dudépartement, afin de se pencher sur les voies et moyens de relancer l’amont pétrolier et gazier, Mohamed Arkab a réuni, jeudi les responsables du secteur minier afin de chercher les voies et moyens de concrétiser les grands projets du secteur notamment ceux des mines de fer de Ghar Djebilet, du projet de développement intégré des gisements de phosphate à l’est du pays, ainsi que des mines de zinc et du cuivre d’Oued Amizour.
Le ministre a rencontré au siège de son département ministériel « les cadres du secteur minier, en présence du Directeur général des Mines (DGM), du Directeur général du Groupe Manadjim El Djazair (MANAL), du président de l’Agence nationale des activités minières (ANAM), et du chef du projet d’exploitation minière artisanale de l’or », a indiqué un communiqué du département de l’Énergie et des Mines. Celui-ci précise que cette rencontre a permis « d’aborder les nombreux dossiers relatifs à des projets structurants programmés au titre de la mise en œuvre de grands projets miniers, qui constituent une préoccupation nationale et un choix stratégique, au vu des richesses naturelles et des ressources minérales importantes que recèle notre pays, selon une vision dynamique qui intègre toutes les différentes composantes de recherche, d’exploration, d’exploitation et de valorisation, afin de diversifier l’économie nationale, créer de la richesse, satisfaire les besoins de la nation en matières premières, exporter le surplus, et créer des postes d’emploi ». L’occasion pour le premier responsable du secteur de souligner « la nécessité d’élaborer un programme et un plan d’action pour concrétiser dans les plus brefs délais les différents projets miniers, notamment celui de Ghar-Djebilet, ceux de phosphate, de plomb, de zinc et de barytine, ainsi que ceux de mines de manganèse ».
En termes plus clairs, il s’agit d’entrer dans la phase concrète de développement des différents gisements, dont certains ont d’ailleurs fait l’objet de discussions avec les différents partenaires et même l’objet de mémorandum d’entente, d’autant que les délais pour le développement de ces gisements ont été fixés et son étroits.
C’est le cas d’ailleurs pour les mines de fer de Ghar Djebilet, dont le lancement effectif devait répondre à des délais très courts fixés au premier trimestre 2021. D’ailleurs, le département de Mohamed Arkab était parvenu à finaliser les négociations avec le partenaire chinois, dans les clous, ce qui s’était traduit par la signature d’un mémorandum d’entente le 31 mars dernier, avec un consortium d’entreprises chinoises. Un mémorandum signé entre l’Entreprise nationale de fer et de l’acier (FERAAL) et un consortium d’entreprises chinoises constituée des entreprises CWE, MCC et Heyday Solar,qui doit aboutir à la création d’une joint-venture algéro-chinoise selon le principe des 51/49 chargé de la toute la chaine de développement industriel intégré du gisement, soit l’exploitation des mines, la production et la transformation. Selon les explications données par Mohamed Arkab en marge de la cérémonie de signature, le projet doit être bénéficier d’un cofinancement algéro-chinois pour un investissement dont le coût « ne devrait pas dépasser 2 milliards de dollars ».
Il s’agit donc aujourd’hui de relancer ce projet, lequel doit être développé en trois étapes, jusqu’à 2025 qui verra la première production de fer au niveau de la zone exploitée.Dans une première phase, il sera procédé à l’exploitation de la partie ouest de la mine jouissant de réserves de 1,7 mds de tonnes. Pour rappel, la mine de fer de Ghar-Djbilet contient des réserves de 3,5 mds tonnes de fer.Ce projet vise à garantir et à sécuriser l’approvisionnement des usines nationales de métallurgie et de sidérurgie en matières brutes et la promotion des recettes hors hydrocarbures. Le lancement des travaux de réalisation permettra la création de près de 3.000 emplois.
Samira Ghrib