Élections locales : « La participation du FFS a barré la route à ceux qui veulent à l’unité nationale »
Le premier secrétaire national du FFS s’est exprimé, hier dans une conférence de presse, sur les résultats obtenus par son parti lors des élections locales qui ont eu lieu le 27 novembre dernier. De prime à bord, Youcef Aouchiche a estimé que la participation du FFS et les résultats qu’il a obtenu le 27 novembre passé sont « le fruit de la mobilisation des militants et sympathisants du FFS ainsi qu’aux candidats qui se sont mobilisés dans le but de la préservation de l’espace général appartenant au citoyen et ce en vue de la réhabilitation de l’action politique et de sa place dans le but de sauvegarder la cohésion et l’homogénéité de la Nation pour assurer un avenir meilleur ». Le premier responsable du secrétariat national du parti du défunt Hocine Ait Ahmed a tenu à remercier les électeurs qui « ont placé leur confiance en les candidats du FFS ». Il appellera les élus de son parti à « rester aux cotés des citoyens et à veiller quoi qu’il en soit à leurs aspirations et à œuvrer pour le développement des valeurs consensuelles au sein de la société en consolidant le principe de dialogue constructif et la poursuite de la lutte pacifique conformément à la légalité jusqu’à asseoir les bases d’un Etat démocratique et social pour lequel avaient lutté nos aïeux ». Aouchiche estime au cours de son intervention que le scrutin du 27 novembre passé s’est déroulé « dans un contexte politique sensible et complexe, marqué par une opacité avec son prolongement de la crise politique multidimensionnelle et la grave rupture de confiance entre le peuple et le pouvoir ainsi que le phénomène de l’abstention qui a pris une nouvelle tournure menaçant sérieusement la cohésion sociale et l’unité ainsi que la souveraineté du pays ». « Cette dangereuse crise politique a sécrété une crise économique et sociale, les deux participent à l’aggravation de la situation et face à quoi aucune solution n’est proposée ». Le 1er secrétaire national du FFS juge la situation « dangereuse, suscitant des inquiétudes ». Il fera remarquer en ce sens le nombre « croissant » de chômeurs, « l’érosion » du pouvoir d’achat et « la flambée des prix » des produits de large consommation. Le conferencier adresse des critiques aux dispositions introduites dans la loi de finances 2022. Le même responsable du FFS met en garde contre le phénomène d’abstention indiquant que le pays « ne pourra plus supporter cette situation » appelant avec insistance à « mettre en place une vision nationale pouvant mettre fin à ce phénomène à travers l’instauration d’un climat de confiance via des décisions concrètes, notamment par la libération des détenus d’opinion et l’arrêt de l’approche répressive ainsi que la libération des publications politiques, syndicales et associatives ». Il a plaidé dans le même sillage pour « la séparation réelle des pouvoirs et l’instauration des bases morales en politique ». Aouchiche expliquera que « ce sont toutes des démarches pouvant mener vers un dialogue national, global pouvant mettre en place une feuille de route vers l’instauration d’un Etat de droit ». « La participation du FFS (aux élections locales) répond au principe relatif à la préservation de l’action politique au sein de la société pour contrecarrer toutes les campagnes menées contre le parti mais aussi pour la sauvegarde d’un espoir porteur de moyens politiques capables de trouver des solutions aux préoccupations que nous vivons ». Il estime que « grâce aux débats menés par le FFS, nous avons pu barrer la route à ceux qui veulent isoler des régions du reste du pays et exploiter cela pour porter atteinte à la cohésion sociale ». Il considère cela comme une « victoire lorsque nous nous sommes ralliés au dialogue et la concertation, comme moyens civilisés pour trouver des solutions aux problèmes au lieu et place de toutes sortes de confrontations et les plans d’une violence programmée ». Il considère aussi la participation du FFS comme une « victoire lorsque nous avons prouvé la capacité organisationnelle de la société pouvant instaurer un rapport de force pacifique pour un changement pacifique ». C’est aussi une victoire selon Youcef Aouchiche « pour avoir lancé une dynamique partisane pour corriger les failles pouvant nous mener vers la tenue de notre congrès politique et rassembleur ». Il indiquera que « ce que nous avons proposé comme projet de société a trouvé un écho inouï au sein de la société ».
Boubekeur Amrani