Le projet créera 10.000 emplois directs : Lancement prochain du Grand Port commercial centre
Le Directeur général de l’Agence nationale du Grand Port commercial Centre, Ammar Grine a indiqué hier que les études de réalisation et les procédures administratives sont en passe d’être achevées en vue du lancement prochain des chantiers de réalisation du nouveau port.
En marge de la visite d’inspection effectuée sur place par le wali de Tipaza Aboubakr Seddik Boucetta, au niveau du site de réalisation de cette infrastructure stratégique à El-Hamdania (Cherchell), Ammar Grine a indiqué que les négociations et les démarches ont été concluantes avec le groupement d’entreprises de réalisation, avant de noter que les pouvoirs publics ont déjà estimé et mobilisé l’enveloppe budgétaire nécessaire.
Toujours au chapitre des coûts de réalisation, le Directeur général de l’Agence nationale du Grand Port commercialCentre a fait savoir que l’enveloppe nécessaire estimée en 2018 à quelque 5,1 milliards de dinars devrait connaître une baisse étant donné, explique-t-il, que l’estimation n’a toujours pas été finalisée par les pouvoirs publics. Le projet est de grande envergure et d’un caractère hautement stratégique, ajoute M. Grine qui a précisé ainsi que cette importance a fait que les pouvoirs publics ont préféré allonger la durée des négociations avec le partenaire chinois qui financera les coûts de la réalisation. Une démarche, précise-t-il, qui est adoptée suite aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune lors d’un conseil de ministre tenu le 28 juin dernier.
Une infrastructure qui aura des retombées économiques très importantes, avec la création de pas moins de 10.000 postes d’emplois directs dès le démarrage du chantier.
Le même intervenant a souligné que le nouveau port en eaux profondes permettra à l’Algérie de jouer le rôle de locomotive régionale dans le domaine de l’activité commerciale maritime, car elle permettrait l’accostage de naviresgéants, ce qui réduirait les coûts de stockage et de logistique, encouragerait les exportations et contribuerait à gagner du temps.
Il a ajouté que le nouveau port commercial permettra, une fois achevé, de réduire le coût des marchandises importées en Algérie, en réduisant les coûts logistiques estimés à 30 % du coût final à l’import alors que la moyenne mondiale est à 10 %.
Le même responsable a souligné que le nouveau port de Cherchell ouvre de larges perspectives pour l’Algérie et toute la région, et contribuera « fortement » à encourager les exportations, considérant qu’il comprend un « énorme » complexe industriel et une zone logistique avec une « grande » capacité de stockage d’autant qu’il s’étend sur une assiette foncière de 2.000 hectares.
Évoquant l’impact du chantier sur l’environnement, M. Grine a estimé que des études effectuées par des bureaux d’études étrangers estiment les besoins du projet à 30 millions de tonnes d’agrégats soutirés dans sept mines représentant seulement 2% des capacités minières de la wilaya de Tipaza en la matière. Le même responsable a ainsi assuré à cet effet que l’impact du projet sur l’environnement a été soumis à des études très précises par les pouvoirs publics soucieux de la protection de ce volet en faisant que le projet n’ait aucune incidence sur ce plan. Au chapitre des vestiges historiques touchés par le projet, M. Grine, a tenu à assurer que ce volet a été pris en charge de la manière la plus rigoureuse. D’ailleurs, annonce-t-il, les vestiges historiques touchés bénéficieront d’un traitement spécial en les incluant dans l’infrastructure portuaire avec une protection particulière.
Il est utile de rappeler enfin que lors du conseil des ministres tenus le 28 du mois de juin dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait donné des instructions fermes pour revoir de fond en comble les négociations avec le partenaire chinois les accords portant réalisation du port du Centre, El Hamdania, sur des bases transparentes et claires. Ce port, a tenu à préciser M. Grine, est d’une importance stratégique pour l’Algérie et pour le continent africain en général car il permettra à beaucoup de pays africains d’avoir un accès aux marchés internationaux. Le projet pourra, pour rappel, être mis en service de manière graduelle, sur quatre ans.
Akli Amor