Vaccination, qualité des soins et revendications des personnels soignants : Les mises au point de Tebboune
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé hier que 2022 sera l’année de la réforme du système de santé et de la refonte des textes régissant le secteur. Il s’est engagé dans ce sens à prendre en charge des préoccupations et revendications légitimes personnels de la santé, lesquels se sont d’ailleurs illustrés par leur abnégation et leur engagement lors de la crise sanitaire.
Le ton a été donné dès le début de la cérémonie de clôture de la conférence sur la réforme du système de santé, le président de la République ayant observé une minute de silence à la mémoire des personnels soignants disparus lors de la pandémie. Abdelmadjid Tebboune qui a présidé cette cérémonie clôture afin de faire certaines mises au points. Il a ainsi assuré de la détermination de l’Etat à prendre en charge toutes les préoccupations des personnels du secteur de la santé « avant la fin de l’année en cours ». « Nous sommes déterminés à mettre en œuvre les recommandations de ce séminaire dans la mesure du possible et selon les moyens financiers du pays, ainsi qu’à prendre en charge toutes les préoccupations des personnels du secteur de la santé à l’image des questions financières, des statuts et de la carrière professionnelle, et ce, avant la fin de l’année en cours », a-t-il en effet affirmé avant de rappeler que les circonstances qu’a traversées notre pays « ont imposé » l’ajournement de la prise en charge des préoccupations des personnels du secteur durant les deux dernières années, au vu des « priorités ».
Le président de la République n’a d’ailleurs pas manqué de mentionner qu' »il est temps de prendre en charge les revendications légitimes des affiliés du secteur » et de leur accorder leurs droits en reconnaissance des efforts consentis dans l’intérêt du pays. Par ailleurs, rappelant les grands progrès réalisés dans ce secteur depuis l’indépendance grâce à la mobilisation des médecins et à leur rôle dans l’éradication de nombreuses maladies mortelles, le président de la République a qualifié le système national de’ santé de « l’un des meilleurs systèmes en Afrique en termes de gratuité des soins et de couverture sanitaire » avant de noter que « l’adoption d’un système de vaccination dont les résultats sont aujourd’hui patents a fait que l’Algérie est aujourd’hui le premier pays en Afrique dans ce domaine », ainsi que d’autres indicateurs positifs tels que l’augmentation de l’espérance de vie.
Sur un autre chapitre et faisant remarquer que « les insuffisances ne sont pas liées au manque de moyens et d’équipements mais au niveau élevé des attentes des citoyens », M. Tebboune a mis l’accent sur l’importance de la « réforme » du système de santé lancée actuellement mais qui, précise-t-il, ne pourra aboutir sans la conjugaison des efforts et à la participation de tout un chacun à l’amélioration du système de santé et de la qualité des soins afin d’aller vers une autre étape pour « se rapprocher du niveau des systèmes de santé d’Europe occidentale ». « Nous ne sommes pas les meilleurs au monde, mais nous ne sommes pas non plus les pires, nous avons des points forts qu’il faut préserver et des points faibles qu’il faut corriger » dira-t-il à l’adresse de ceux qui critiquent le système national de santé et le niveau des médecins algériens qu’il qualifie de ‘ »meilleurs au monde ». Le président de la République a par ailleurs fustigé certains « médias qui sont à l’affût des points noirs et critiquent pour saper le moral des citoyens à chaque occasion », mais n’a pas manqué de rappeler que si « la critique constructive est la bienvenue », les démarches de démoralisation sont inadmissibles. Il en profitera d’ailleurs pour décocher quelques flèches contre ceux qui saisissent l’occasion de la pénurie actuelle de produits de large consommation afin de lui donner une dimension bien plus grave. Au chapitre de la situation sanitaire actuelle induite par l’émergence de la pandémie du Covid 19, Abdelmadjid Tebboune qui a assuré de « la détermination de l’Etat à réunir tous les moyens pour venir à bout de la pandémie » grâce notamment à la « mobilisation » pour mener à bien l’opération de la vaccination qualifiée « d’unique voie pour vaincre la pandémie » a ainsi rassuré que « nous sommes capables de lutter contre la Covid-19 avec nos moyens », fustigeant « certains Algériens qui prévoient le pire », appelant à les confronter « collectivement ».
Enfin, le président de la République qui s’est engagé à mettre en application les recommandations émises à l’issue du séminaire notamment en ce qui concerne le volet financier nécessaire à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des personnels avant la fin de l’année 2022, n’a pas manqué de rappeler qu’il « est désormais temps de répondre aux doléances de cette catégorie professionnelle.
Akli Amor