Coronavirus : Des programmes d’urgence pour l’importation du Lovenox
Le président du Snapo, Messaoud Belambri a indiqué hier que le ministère de l’Industrie pharmaceutique a donné des instructions afin de libérer les stocks de sûreté afin d’approvisionner les pharmacies en médicaments entrant dans le traitement du covid-19 dans les 48 heures. Il a également précisé que le même département a signé des programmes d’urgence pour l’importation du médicament anticoagulant Lovenox.
Les pharmaciens ont doté les établissements sanitaires publics de médicaments, de moyens matériel et d’équipement dont les coûts sont estimés à 22 milliards de centimes. Une participation effective depuis l’apparition de la pandémie du Covid 19 en Algérie en 2020, selon le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officines (SNAPO), Messaoud Belambri. Ce dernier a affirmé hier à la radio locale de la wilaya de Sétif que “les pharmacies qui ont dès le début de la pandémie pris part aux opérations de vaccination ont, à ce jour, effectué l’injection de 400 doses”. Belambri n’a, à ce sujet, pas manqué de faire remarquer que contrairement à ce qui est pratiqué par les pharmacies à travers le monde, ces dernières vaccinent gratuitement en Algérie. Le président du SNAPO a, par ailleurs, fait savoir que quelque 1.500 pharmacies ont les qualités et caractéristiques requises pour opérer les vaccinations après avoir obtenu l’autorisation du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ces dernières officines, en plus de la vaccination, ajoute-t-il, “se sont lancées dans les tests rapides en attendant l’implication de 300 autres pharmacies dans les dix prochains jours”. Une décision, explique-t-il, “qui permet ainsi aux citoyens de faire le test contre 1.000 et 1.500 dinars alors qu’il coûtait 3.000 dinars avant l’implication des pharmacies”.
Le lancement de la vaccination dans les pharmacies obéit à l’objectif de baisser les prix des tests et l’élargissement de cette opération comme l’a recommandé le président de la République, estimait Belambri qui n’a également pas manqué d’appeler les pharmaciens à ne pas vendre de médicaments sans ordonnance, à l’exception de quelques compléments alimentaires et fortifiants. Les antibiotiques, les anticoagulants et les anti-inflammatoires, eux, ne peuvent faire l’objet de vente sans prescription médicale. Afin de permettre l’exercice de l’activité de pharmacien, ajoute le président du Syndicat national algérien des pharmacies d’officine, “il a été formé plus de 4.000 aide-pharmaciens”. Un signe, estime-t-il, “de la confiance mise par l’Etat en cette corporation qui a toujours été au service des citoyens et de l’Etat qui a, dans l’optique d’encadrer l’activité, mis au point plus d’une cinquantaine d’instruments juridiques”. Belambri a également abordé la question de la réorganisation du marché national du médicament qui connaît actuellement l’actualisation de la liste des médicaments importants selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une démarche, explique-t-il, “qui peut permettre de sortir avec une liste unifiée capable de nous débarrasser des médicaments secondaires.”
Faisant savoir par ailleurs que le marché national est fourni par quelques 700 distributeurs, Belambri a reconnu l’absence de 40 marques mondiales de médicaments dans les pharmacies avant d’ajouter que “cette semaine, ce seront 3 millions de boîtes de Paracétamol qui seront disponibles, en plus des 3,3 millions de boîtes de Varinox et Lovinox outre la nouvelle marque Tiranox, la vitamine C et le zinc”.
Messaoud Belambri a indiqué que le ministère de l’Industrie pharmaceutique a donné des instructions afin de libérer les stocks de sûreté afin d’approvisionner les pharmacies en médicaments entrant dans le traitement du covid-19 dans les 48 heures. Il a également précisé que le même département a signé des programmes d’urgence pour l’importation du médicament anticoagulant Lovenox. Belambri qui expliquera la hausse des prix du paracétamol par la hausse des coûts à la fabrication n’a enfin pas manqué d’annoncer l’élaboration d’un nouveau système informatisé plus performant et à même de permettre de dépasser les problèmes constatés actuellement dans l’actualisation des cartes Chiffa.
Kamel Nait Ameur