Tebboune annonce la tenue du Sommet arabe au dernier trimestre de l’année : « Arrêtons la désunion ! »
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a balayé d’un revers de la main toute la désinformation que certaines parties sur le Sommet arabe d’Alger. Un sommet qui fait consensus et qui sera assurément couronné de succès, affirme le Président Tebboune.
C’est au cours de la désormais traditionnelle rencontre avec des médias nationaux que le chef de l’État a annoncé que le Sommet arabe en Algérie se tiendra au cours du dernier trimestre de l’année en cours. Juste après avoir confirmé la tenue de cette rencontre des pays arabes comme annoncé en Algérie, le chef de l’Etat a tenu à apporter un démenti au sujet d’un « désaccord » entre les pays arabes quant à la tenue de ce sommet en Algérie.
A ce sujet, le président Abdelmadjid Tebboune assène qu’ « il n’y a aucun désaccord », au contraire, poursuit-il « nous n’avons trouvé que des encouragements de la part des dirigeants arabes frères, du Golfe, de l’Egypte, de la Tunisie et du Yémen qui attendent la tenue de ce sommet en Algérie ». « Tous les frères arabes », affirme dans le même ordre d’idées le président de la République, « attendent le Sommet en raison de la politique de l’Algérie, équidistante à l’égard de toutes les parties et qui ne jette pas de l’huile sur le feu pour provoquer la Fitna entre les pays ». Il réaffirmera à ce sujet les positions constantes de l’Algérie, précisant que « nous tenons plutôt à unir les pays autant que possible ».
Le chef de l’Etat a également émis le vœu de voir le sommet d’Alger être couronné de résultats « très positifs », d’autant que « le monde arabe en a besoin » et d’ajouter «arrêtons la désunion ».
Il a aussi estimé que la Ligue arabe a, aujourd’hui, besoin de « revoir ses textes et ses lois », au vu, argue-t-il « de la tournée effectuée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, dans certains pays arabes. Tout le monde était d’accord pour la tenue du sommet d’Alger ».
Concernant la date de ce sommet arabe, le président de la République a indiqué, qu’ « une réunion officielle des ministres arabes des Affaires étrangères sera tenue en mars prochain au Caire durant laquelle la date définitive du sommet sera officialisée », révélant que « l’événement est prévu pour le dernier trimestre de l’année en cours et il sera probablement lié à une journée historique pour l’Algérie ». Il prendra le soin d’ajouter qu’ « aucun événement ne doit être anticipé, car la rencontre des frères arabes en mars déterminera la date du sommet ».
Maroc : « les choses se sont aggravées »
Il est utile de rappeler que le Sommet d’Alger soit se pencher sur des questions vitales, à l’image de la consolidation de l’action arabe commune, la question palestinienne et la relance du l’initiative arabe de paix. Des questions qui agacent les promoteurs du statut quo au Proche-Orient, à savoir l’entité sioniste et ses relais, lesquels redoublent d’efforts pour semer les graines de la division et le doute à travers leur appareil de désinformation.
À propos de désinformation justement, le président de la République pointe du doigt, l’attitude belliqueuse du Makhzen, soutenu par l’entité sioniste. Abdelmadjid Tebboune a lancé, tout de go, à propos des relations avec le Maroc que « rien n’a changé mais au contraire les choses se sont aggravées ». Il précise que le Makhzen n’arrête pas de cibler l’Algérie. « Actuellement, le Maroc s’appuie sur la propagande et les fake-news avec le soutien d’Israël », adéclaré dans le même contexte le président Tebboune, soulignant que le citoyen algérien était conscient que « tout ce qui porte atteinte à l’unité nationale et tente d’attaquer l’armée et tout ce qui vise à inventer des problèmes entre le président et l’armée, viennent de l’appareil de propagande mobilisé par le voisin contre l’Algérie et soutenu par Israël ».
Autre sujet, celui relatif aux relations avec la France et sur lequel le président de la République a été interpellé. Il a dans ce sens de « dégel » dans les relations entre l’Algérie et la France après une période de crise notamment suite aux propos tenus par le président Emmanuel Macron à l’égard de l’Algérie et de son existence en tant qu’Etat bien avant la présence coloniale, soulignant dans son passage que l’Algérie demeurait « un pays incontournable pour l’Afrique et une puissance Africaine avérée ».
Tout en mettant l’accent sur la nécessité d’une « entente » basée sur le respect mutuel, le président de la République a toutefois relevé qu’il ne pouvait pas, « dire plus que cela dans le soucis de ne pas influencer sur le processus électoral en France », laquelle élection présidentielle est prévue dans deux mois. Il indique néanmoins que « de manière générale les choses se sont tassées », rappelant les résultats « très positifs » ayant couronné la récente réunion tenue à Alger entre une délégation conduite par le secrétaire général du ministère des affaires étrangères Français avec une délégation conduite également le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.
Le chef de l’Etat indique enfin que « les choses commencent à prendre une autre direction », évoquant à ce propos « le geste » du président français qui a rendu hommage aux victimes des manifestations pour la paix et contre l’OAS en Algérie, le 8 février 1962 réprimées dans le sang à la station de métro, sur ordre du préfet de Paris Maurice Papon.
Boubekeur Amrani