Intégration des enseignants contractuels : L’UNPEF et le CNAPEST font cause commune
Lancinante est cette question des enseignants contractuels recrutés auparavant pour combler le déficit d’enseignants un peu partout dans les établissements scolaires avant que ces derniers ne se retrouvent menacés par le spectre du chômage. Les enseignants contractuels continuent à réclamer l’intégration directe, appelant le département de Belabed à prendre la situation en main en les intégrant officiellement dans les effectifs du secteur de l’éducationnationale. Dans leurs revendications, ils appellent à leur «intégration sans conditions ni restrictions». De plus, prendre une telle mesure n’est pas une première de son genre. «Près de 20 000 enseignants contractuels ont été, il y a plus d’une décennie, intégrés sans fracas», a-t-on fait savoir. Au jour d’aujourd’hui, la situation a d’autant plus changé et pose un sérieux problème aussi bien pour les syndicats que pour ces enseignants ayant porté leurs blouses au titre de contractuel sans qu’ils aient accès au poste budgétaire. Dans ce contexte, Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et techniquea, en plus de la valorisation de l’expérience des enseignants contractuels, indiqué que « ces enseignants sont en droit d’assurer leur avenir». Il a ajouté que « l’intégration de ces contractuels nécessite une décision politique». Boudiba plaidera pour «la prise en compte de leur ancienneté». «Nous appelons à leur ouvrir les portes graduellement», a-t-il souligné, rappelant «l’existence de pas moins de 30 000 enseignants contractuels dotés d’une longue expérience». «Jusque là, il n y a que des promesses», a-t-il ajouté. Le syndicaliste expliquera que «le recrutement à partir de l’École normale supérieure doit être revu car nous constatons un important déficit». De plus, dira-t-il «on peut envisager ce projet à long terme en recrutant à raison de 100% à partir de l’école supérieur». Il soulignera que «la solution la plus proche est la régularisation des contractuels». «Pourquoi observer une longue attente pour pouvoir recruter les enseignants formés par l’Ens alors que des milliers d’enseignants contractuels ont acquis une formation pratique ? », s’est il demandé. « De plus, la situation urge. Car, le secteur de l’éducation peut se retrouver dans l’impasse avec un effectif réduit. Pourquoi se maintenir à la politique de la formation par l’école supérieure alors que des milliers d’enseignants ont exercé des années durant et acquis une longue expérience», a-t-il ajouté. «Cette longue expérience est équivalente à une formation permettant l’intégration de l’enseignant contractuel», ajoute la même source. Ces enseignants mettent l’accent sur la «légitimité» de leurs revendications, entrant dans le cadre de leur intégration sans condition dans des postes vacants, «la priorisation, des enseignants contractuels et suppléants dans le recrutement et la valorisation de l’expérience professionnelle ». Dans son communiqué sanctionnant sa dernière réunion, l’Union Nationale des Professeurs de l’éducation et de la Formation, a appelé à l’amendement immédiat du statut de l’enseignant tout en le mettant en œuvre avec effet rétroactif à partir du 1e janvier de l’année en cours, prise en charge sérieuse du point indiciaire, la réouverture inconditionnelle de la question liée à la retraite sans prendre en compte l’âge et la satisfaction des revendications des enseignants contractuels en les intégrant dans leurs postes.
Salim Abdenour