Errance

A trop vouloir courir derrière une chimère, des Arabes se condamnent à l’errance dans un kibboutz pris tel un mirage pour une oasis. Tels ces nouveaux adorateurs du veau d’or, Egyptien, Marocain, Emiratis et Bahreini, semblent accourir en psalmodiant au premier son de corne de chasse lancé par leurs nouveaux maitres. Oui mais, pour combien de temps durera cette soumission et cette errance ? Dix, vingt, trente ou bien autant qu’aura duré l’exode du peuple hébraïque ? Une vie, un siècle, peut être au bout duquel finiront-ils par découvrir que ce n’est qu’un désert purgatoire qu’est ce Néguev et qu’ils ne sont ni Moise, ni Mohamed, mais juste de piètres suppôts ? Seul, Bennett, Lapid et leurs khakham en maitres du temps et du jeu peuvent le savoir. Cela pourrait durer le temps d’un déracinement comme cela peut durer ce que dure une trahison ou bien autant que dure la souffrance indéfinissable du peuple palestinien tant que leur frères coreligionnaires garderont la tête baissée à psalmodier et à se lamenter devant un imaginaire mur leur rappelant celui de la Honte. Une honte qu’ils devront, d’ailleurs, boire jusqu’à la lie dans leur quête d’étancher la soif que leur imposera le désert de l’errance et leur traitrise à leur nation, à leurs valeurs et à leurs frères.