Première journée de Ramadhan et premières grandes dépenses : Pas d’envolée des prix à Tizi-Ouzou !
Les allées du marché de Draa Ben Khedda dans la wilaya de Tizi-Ouzou grouillent de monde en ce premier jour du mois de Ramadhan. Les prix légèrement en hausse ne se sont, finalement, pas affolés. Bien au contraire, certains produits agricoles ont connu une baisse par rapport à la journée d’avant. Les haricots verts qui ont, par exemple, atteint le pic des 450 dinars, la veille ont battu de l’aile pour perdre quelque 100 dinars. Les autres produits comme la pomme de terre, les carottes et autres oignons restent à la portée des bourses moyennes en maintenant leurs prix habituels situés entre 40 et 60 dinars et entre 100 et 120 à 130 pour la pomme de terre.
En fait, la mercuriale est la même dans tous les marchés de la wilaya de Tizi-Ouzou avec, une légère hausse de 10 à 20 dinars pour tous les produits à cause du transport au niveau des communes éloignées du chef-lieu de wilaya. « Ici, à Tigzirt, les prix sont toujours plus chers parce que nous devons à chaque fois additionner aux prix ceux du transport. La ville de Tigzirt comme celle d’Azeffoun sont relativement plus éloignées, ce qui fait que nous devons payer 10 à 20 dinars de plus pour le transport », explique un vendeur au marché de cette ville du littoral. A Ouacifs, Aïn El Hammam et Azazga, c’est la même mécanique qui agit sur les prix. Toujours un peu plus cher que les marchés de la ville de Tizi-Ouzou et de Draa Ben Khedda, ville qui s’impose comme la plus importante ville marchande de la wilaya, voire de la région. Le marché de l’ex-Mirabeau attire en effet, pour ses prix, des citoyens des wilayas limitrophes comme Boumerdes et Bouira.
Du côté des ménages, l’appréciation que nos interlocuteurs ont formulée est quasiment la même. « Les prix sont déjà chers avant le mois de Ramadhan. Là, ils gardent le même niveau avec une légère hausse. Mais bon, on est +vacciné+à présent », affirme un citoyen approché au niveau du marché de Draa Ben Khedda. En majorité, les ménages se sont préparés pour l’éventualité d’une envolée des prix. « On s’attendait à des prix plus fous . Mais là, je vois que c’est resté tranquille », ironise un autre citoyen venu en famille faire les courses. En tout état de cause, la hausse appréhendée ne s’est pas produite si l’on compare à la même période de l’année passée.
Passée l’ambiance de la première journée, des questions se posaient encore sur l’ambiance de la première soirée ramadanesque. Si l’animation est au programme au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri et du Théâtre régional Kateb Yacine de la Ville des Genêts, il n’en demeure pas moins que les familles s’interrogent sur les possibilités qui s’offrent après avoir été cloîtrées à la maison durant deux mois de Ramadhan consécutifs à cause de la pandémie du Covid 19. « Après deux années obligées de rester à la maison après l’Iftar, j’ai envie de sortir voir les amis, aller visiter la famille et passer des soirées agréables comme jadis. Je ne sais pas encore comment ça va se passer cette année mais je me prépare à toutes les éventualités », affirme un citoyen de la ville de Tizi-Ouzou.
Dans les villages, c’est la même interrogation. Les citoyens veulent passer des soirées agréables comme ils avaient l’habitude de le faire durant les années d’avant la pandémie. « Mais, est-ce possible ? » s’interrogent nos interlocuteurs . Enfin, au risque de gâcher un peu cette ambiance, il a été remarqué l’absence des mesures de protection les plus élémentaires telles que les masques de protection étant donné que le virus reste toujours présent avec le risque de départ à la hausse des contaminations.
Kamel Nait Ameur