Amara – Bureau fédéral : Un bras de fer menaçant
Entre Charaf Eddine Amara, et les membres du Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football, ça part à vau-l’eau.
Cela s’est confirmé dimanche, jour où devait se dérouler la cérémonie de passation de consignes entre Amara, qui a démissionné 3 jours auparavant de la présidence de l’instance fédérale, et Mohamed Maouche qui devait assurer l’intérim pour une période allant jusqu’à 60 jours. Mais à la surprise générale, Amara a refusé de le faire, estimant qu’il est toujours en poste, tant que sa démission n’a pas été entérinée par l’Assemblée générale. A vrai dire, l’approche d’Amara dans ce cas de figure est fausse, puisqu’il s’agit d’une démission individuelle, qui peut être actée par le Bureau fédéral seulement. Seule une démission collective, la sienne et celle des membres du BF, passe par une AG. Il voulait, par là, se venger desdits membres qui ont refusé de lui emboîter le pas et présenter leur démission. Pour eux, il est hors de question d’assumer la responsabilité de ce qu’ils n’ont pas fait, au moment où Amara affirme qu’il ne veut pas être présenté comme bouc-émissaire. Autre raison qui a poussé l’homme à agir de la sorte, c’est le fait qu’il ait été mis aucourant des points inscrits à l’ordre du jour de la prochaine réunion du BF, sous la présidence de Mohamed Maouche. Ces points, dit-on, enfonceraient Amara davantage et « sa gestion hasardeuse et louche des affaires de la FAF ». En reprenant ses fonctions, Amara ferme la porte à la tenue de cette réunion et plonge la FAF dans le doute, ce qui n’arrange nullement les affaires de son instance en ces temps sensibles. Pire encore, par ces « agissements », Amara voudrait provoquer une intervention de la Fédération internationale de football (FIFA), et la Confédération africaine de football (CAF), en leur faisant parvenir l’information qu’il n’a pas démissionné, mais qu’il a été poussé vers la porte de sortie. Le cas échéant, le football national sera menacé plus que jamais par les deux instances si des preuves tangibles seront entre leurs mains. La balle ronde algérienne est prise en otage en ces moments de haute tension qui ont suivi les deux derniers revers de l’Equipe nationale lors de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun, avec une sortie prématurée au premier tour, et une élimination du Mondial 2022 au Qatar, lors des barrages. Les horizons sont obscurs !
Abderrahim Mahious