Zlecaf : Rezig : « Les produits algériens entreront en force sur le marché africain »
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a assuré hier que les produits algériens entreront en force sur le marché africain à la faveur de la zone de libre-échange continentale africaine à.
Au cours d’une rencontre avec la presse en marge d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Mostaganem, le ministre a déclaré que « l’Algérie s’apprête à entrer en force dans le cadre de cette zone de libre-échange continentale, qui regroupe 54 pays et prendra effet à compter du premier juillet. »
« Notre objectif est de rechercher de nouveaux marchés pour atteindre l’objectif fixé par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, d’atteindre 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, et notre première préoccupation est le continent africain, dans lequel nos produits ont une grande compétitivité et des opportunités prometteuses », a poursuivi le ministre. Parallèlement à cela, ajoute M. Rezig, le gouvernement travaille à la valorisation et à la promotion des produits nationaux afin de les faire circuler dans les différentes régions du pays et les substituer aux produits importés.
Au cours de cette visite, le ministre qui a inauguré un nouveau siège pour la branche locale du Centre national du registre du commerce, a appelé à encourager les jeunes à s’engager dans des activités commerciales, en particulier dans les zones rurales et reculées, et à s’engager dans l’export, notamment à la faveur des facilitations accordées pour « l’inscription la plus facile au registre du commerce », a-t-il déclaré.
La ZLECAF est une zone géographique dans laquelle les biens et les services circulent sans restriction entre les Etats membres de l’Union Africaine (UA). Avec un marché de 1,2 milliards de personnes, d’une valeur de 3000 milliards USD et un Produit intérieur de 2500 milliards USD, il est attendu que les potentialités et les capacités économiques du Continent connaissent une exploitation optimale grâce aux flux commerciaux intra-continentaux qui devront avoisiner les 52% au lieu du taux actuel. Actuellement, les échanges entre nations africaines ne représentent que 16% de leur total, tandis qu’en Europe et en Asie, le taux dépasse largement 60%.L’objectif de l’Union africaine est donc de faire progresser ces échanges pour créer davantage de richesses. Signé par 54 pays africains et ratifié jusqu’à présent par 34 pays, il sera procédé à travers l’accord de la création de la Zlecaf, à l’annulation progressive des tarifs douaniers dans le commerce interafricain à hauteur de 90% des taxes douanières sur une durée de 5 ans pour les pays en développement et 10% pour les pays africains les moins développés, et ce à partir de ce janvier 2021. Les 10% restants représentent les produits sensibles, dont un taux de 7% qui sera libéralisé progressivement durant 10 ans pour les pays membres en voie de développement et 3% pour les pays membres les moins développés, ce qui constitue un avantage important pour la protection du produit national. Le taux de 3% des clauses des tarifs douaniers est exclu de la libéralisation tarifaire, soit l’équivalent de 491 tarifs. Pour rappel, l’accord portant création de la ZLECAF a été signé lors de la 10e session extraordinaire du Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement en mars 2018 à Kigali (Rwanda).
R.E.