Annaba : Des sit-in devant le siège de la wilaya
Afin d’obliger les autorités locales à prendre en charge leurs doléances, les demandeurs de logements et les contractuels, ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya d’Annaba.
Il s’agit pour les premiers, des occupants du bidonville de Sidi Harb 2, recensés depuis des années, de faire valoir leurs préoccupations quant aux logements qu’ils attendent et dont l’affichage des listes tarde à venir. Pour nos interlocuteurs, la situation est devenue insoutenable au sein des leurs constructions illicites. Ils mènent une vie dépourvue de toutes conditions humaines. Occupant des baraques depuis plus de 30 ans, les protestataires exigent leur relogement dans des logements décents. Les conditions de vie ont empiré avec les fortes chaleurs, devenues insupportables pour le commun des mortels, ont-ils ajouté. Ils accusent les autorités locales de ne faire « aucun effort pour accélérer l’affichage des listes des bénéficiaires de logements, devant être délocalisés de ces taudis ». Dans le même contexte, les bénéficiaires des 650 unités LPA d’El Berka Zarga (El Bouni), ont pour leur part dénoncé le sempiternel retard, des travaux de leurs unités, dont l’entreprise Turque ‘’Kartaz’’, chargée de la réalisation, continue de narguer, même les instructions du wali d’Annaba, pour l’accélération du chantier. En dépit des mises en garde du chef de l’exécutif local et au-delà les facilitations apportées par le responsable, l’entrepreneur turc persiste dans ses transgressions et abus. Un comportement occasionnant le retard dans l’achèvement des 650 unités LPA, qui traîne depuis 9 ans. Depuis la dernière réunion avec les autorités concernées, la direction du logement et les autorités de la wilaya, rien n’a changé. Bien que l’entreprise turque notifiée, il y’a 4 mois, d’une mise en demeure pour achever les travaux, rien n’a été fait. ‘’Les travaux sont soient suspendus soit ils avancent à un rythme très lent’’, nous a–t-on expliqué. C’est pourquoi, les souscripteurs à cette formule ont observé un rassemblement pour exiger l’intervention du wali d’Annaba, en tant qu’autorité habilité à trouver une solution à ce problème devenu endémique. Dans le même contexte et dans un autre volet, le malaise a également fait son apparition au sein des ouvriers de l’établissement public d’amélioration urbaine (éclairage public des espaces verts). Ces derniers ont assiégé la wilaya d’Annaba, exigeant eux aussi l’intervention du premier responsable de la wilaya. Menu de banderoles, les protestataires ont revendiqué la satisfaction de leurs doléances professionnelles soumises aux autorités concernées. Les employés de cet établissement à caractère commercial et industriel, n’ont pas cessé d’enchaîner les mouvements de contestation. Pour le 21e jour d’affilée de leur action, les ouvriers continuent de soulever leurs problèmes professionnels et la situation catastrophique de l’établissement. Ce dernier, nous dit-on, frôle la faillite, en raison de la situation grave qui y prévaut depuis 2019 en raison des dettes accumulées et le non versement des salaires depuis 3 mois, faute de plan de charge. Dans ce sillage, les protestataires ont exigé la nécessité de réintégrer les 11 ouvriers, « suspendus abusivement » par l’administration. Les contestataires ont également exigé de promouvoir les contractuels, dont les contrats ont expiré c’est-à-dire les CDD, en contrat CDI. Les revendications professionnelles ont également trait à l’obligation de fournir des uniformes de travail pour les ouvriers, l’amélioration des conditions de travail, entre autres doléances. Faute de quoi, les protestataires se sont dit déterminés à camper sur leur position et au-delà, radicaliser leur action jusqu’ à satisfaction de leurs revendications.
S. Chahine