Crise libyenne : Nouvelles consultations sur la base constitutionnelle
Les consultations sur la base constitutionnelle devant ouvrir la voie à l’organisation d’élections ont été relancées hier. Une réunion a été tenue hier à Tobrok dans l’est de la Libye entre les deux parties en conflit après l’échec des consultations menées au mois de juin dernier à Genève sous l’égide de l’ONU.
« Les deux parties en Libye semblent enthousiastes pour un dialogue et le parlement voudrait à tout prix que le gouvernement de Bachagha, qu’il a désigné, rentre à Tripoli pour assumer le pouvoir alors que l’autre partie propose la nomination d’un nouveau Premier ministre chargé de la formation d’un nouveau gouvernement », a déclaré à la chaine 3 de la Radio Algérienne, Hamza Ali, expert libyen en droit international.
De son côté, Ryad Sidaoui, directeur du centre arabe de recherche et d’analyse, formule le vœu que cette rencontre sorte avec « quelque chose de positif pour le peuple libyen qui a souffert depuis 2011 des ingérences étrangères ». Il suggère des conditions favorables pour l’organisation de ces élections. « Il faut des conditions pour ces élections démocratiques, un consensus entre les libyens », relève-t-il, proposant à ce propos « une conférence nationale inclusive dont il faut faire participer les tribus pour statuer sur une seule police nationale, une seule armée nationale ».
Notons par ailleurs que le Conseil de sécurité devait se réunir hier pour désigner le nouveau conseiller du Secrétaire général de l’ONU sur le dossier libyen en remplacement de l’américaine Stéphanie Williams, dont le mandat est arrivé à terme le 31 juillet dernier. Rappelons que le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le 29 juillet dernier, une résolution prorogeant de trois mois le mandat de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), soit jusqu’au 31 octobre 2022.
R.I.