Tomate industrielle : Les producteurs plaident pour une hausse des prix de vente
Décidément les doléances des professionnels de la filière de la tomate industrielle n’en finissent pas. Chaque année, les mêmes problèmes et mêmes revendications reviennent aux devants de la scène! Pour cette saison, les producteurs de la tomate industrielle de la wilaya d’Annaba et d’El-Tarf appellent, une fois encore, la tutelle à revoir les tarifs de vente de leurs produits aux unités de transformation. Une doléance retenue à l’actif de la hausse des prix des intrants, les engrais en particulier. Des producteurs de cette filière ont pris attache avec le quotidien « La Sentinelle » pour faire entendre leur voix. Selon nos interlocuteurs « les prix de vente de la tomate industrielle aux unités de transformation ont été fixés depuis des années. Ils varient entre 12 et 17 DA/ kg », nous dit-on. Nos interlocuteurs déplorent cette situation, en qualifiant cette grille des tarifs d’obsolète en raison de l’augmentation des prix des intrants comme les semences, les engrais et les insecticides. Notons que certains de ces derniers ont clôturé la campagne de collecte de leur produit et attendent le déchargement de leur marchandise devant les usines de transformation. A souligner que le problème des prix de vente n’est pas la seule préoccupation des professionnels de cette filière stratégique. Le retard pris par l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV), dans le versement des subventions dues à un nombre d’agriculteurs, a créé un climat de circonspection chez ces derniers dont une partie a tout simplement abandonné la filière de la tomate industrielle. Rappelons que cette année pas moins de 192 contrats ont été signés entre les producteurs et les unités de transformation de la tomate. Ce nombre reflète la confiance que gardent encore les producteurs dans la formule de l’agriculture contractuelle de la filière de la tomate industrielle. Il n’en reste pas moins que les autorités sont appelées à trouver des solutions aux revendications des producteurs et de remédier au problème de la hausse des prix des intrants qui menace la filière, sa prospérité et surtout sa pérennité.
Sofia Chahine