Les chefs d’États arabes seront présents à Alger en novembre : Cap sur le Sommet arabe 

Les préparatifs du sommet arabe qui va se tenir dans moins de deux mois à Alger s’accélèrent.

La diplomatie algérienne fournit des efforts importants pour réussir ce grand événement arabe. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, effectue des visites vers les pays arabes pour transmettre les invitations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune aux dirigeants arabe pour participer officiellement à cette joute régionale. En déplacement au Caire pour assister à la réunion du Comité El-Qods, Lamamra a transmis la première lettre d’invitation pour assitser au Sommet d’Alger au président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, signe symbolique de l’engagement constant et inébranlable de l’Algérie envers la cause palestinienne.  Une question qui sera d’ailleurs au cœur du Sommet d’Alger, dont les objectifs prioritaires ont été clairement affiché. Il s’agit de relacer l’action arabe commune et de réunifier les rangs afin de mieux répondre aux défis qui s’imposent au monde arabe dans le sillage des tentatives de déstabilisations et d’une normalisation à marche forcée avec l’entité sioniste. Et c’est dans ce contexte que le Sommet d’Alger s’est assigné comme objectif premier de relancer l’initiative arabe de paix qui pose une condition primordiale : la paix contre des terres pour les Palestiniens. Une initiative assise sur la solution à deux États avec une Palestine établie dans les frontières de la Ligne verte avec El Qods comme capitale. 

Ramtane Lamamra a également été été reçu par le président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi en lui remettant l’invitation du président de la République pour participer aux travaux du sommet arabe qui se déroulera en novembre prochain. Le périple de Ramtane Lamamra sera ponctué par des déplacements dans les pays du Golfe dans le même sillage qui a trait à la participation des pays membres de la Ligue arabe au prochain Sommet d’Alger.

L’Égypte a exprimé à travers son président, Abdel-Fattah al-Sissi a exprimé « sa volonté de participer et de contribuer personnellement au soutien de ces efforts pour que cette échéance arabe importante soit sanctionnée par des résultats à la hauteur des aspirations des peuples arabes », précise-t-on.

Cette déclaration officielle du président égyptien coupe court avec les spéculations qui se propageaient dans des sphères et des cercles de certaines forces hostiles à l’organisation du sommet arabe par l’Algérie. L’Egypte est conscient du rôle diplomatique prépondérant qu’assure l’Algérie dans le monde arabe et dans le continent africain. La médiation algérienne pour le règlement de différend qui oppose l’Egypte et l’Ethiopie sur la question conflictuelle du barrage d’Ennahda, est considérée comme un atout de taille pour pouvoir trouver une solution médiane quant à cette question épineuse qui affecte les relations entre l’Egypte et l’Ethiopie.

L’Egypte sait que la diplomatie algérienne a un ancrage très appréciable et respectable dans le continent africain. Cette relation ne peut être que salutaire dans la perspective de résolution des conflits entre pays frères au niveau africain ou au niveau arabe. Le Président Abdel-Fattah al-Sissi a déclaré qu’il a « une grande considération pour mon frère le Président Abdelmadjid Tebboune, que je le salue pour ses efforts et ses démarches pour assurer le succès du prochain Sommet arabe », a-t-il affirmé. Cette coordination entre l’Algérie et les pays arabes pour réussir le prochain Sommet a été confirmé par le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit qui a déclaré à l’occasion de l’ouverture de la session 158eme du Conseil de la Ligue arabe que «  nous avons des grands espoirs des voir l’Algérie réussir le Sommet arabe, surtout que l’Algérie à tous les moyens diplomatiques de par ses relations extraordinaires avec l’ensemble des pays arabes pour arriver asseoir la cohésion et l’unité entre les pays arabes frères et leurs peuples avides à la réconciliation arabe et pour transcender les divisions et les malentendus qui les caractérisent », a-t-il souligné lors de sa rencontre avec le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.

Il rappeler que le SG de la Ligue arabe avait auparavant coupé court à toutes les rumeurs qui circulaient dans les milieux hostiles à la démarche algérienne de réconcilier les protagonistes arabes en conflits, surtout l’alliance makhezano-sioniste dont l’objectif était d’approfondir les divisions et faire de la normalisation avec l’entité sioniste le fer de lance des chefs et des dirigeants arabes.  

Rachid Nassouti