Elle a été salué par le Conseil de sécurité de l’ONU : La diplomatie algérienne engrange des exploits
Le Conseil de sécurité de l’ONU a salué le rôle de l’Algérie pour « aider les parties maliennes à mettre en œuvre l’Accord d’Alger ». Cette évolution qualitative dans le traitement du dossier malien par la diplomatie algérienne atteste du retour en force de l’Algérie dans le concert des nations. Le Conseil de sécurité a adopté dans sa réunion une résolution à l’unanimité qui a trait à la question malienne en soulignant qu’il « salue le rôle joué par l’Algérie et les autres membres de l’équipe de médiation internationale conduite par l’Algérie pour aider les parties maliennes à mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ».
Cette reconnaissance quant au rôle prépondérant de l’Algérie dans sa médiation pour juguler la crise qui frappe de plein fouet les parties maliennes en conflit, montre on ne peut plus clairement que le Conseil de sécurité veut une fois pour toute régler la question malienne en dehors des clivages imposés par les puissances étrangères dont l’objectif était de maintenir le statu quo pour pouvoir renforcer leur présence dans l’objectif principal est d’exploiter jusqu’au bout les richesses naturelles du Mali. Il faut rappeler que l’Algérie est à la tête de l’équipe de médiation internationale pour dissiper les conflits entre des parties maliennes en conflit. L’Accord d’Alger constitue la matrice du processus du règlement de la crise malienne qui devrait mener vers la réconciliation nationale que l’Algérie soutient bec et angle. La centralité de la solution autour de la démarche algérienne et de l’accord signé entre les parties maliennes en 2015 est réaffirmée par le Conseil de sécurité en rappelant que « la nécessité d’un engagement accru des membres de l’équipe de médiation internationale pour la mise en œuvre de l’Accord d’Alger au vu de l’importance du rôle que le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali devrait continuer à jouer pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord », et de souligner dans le même registre que « la centralité des dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ».
L’enjeu sahélo-saharien a fait en sorte de chambouler le processus de stabilité relative dont jouissaient les Etats frontaliers avec le Niger, le Mali, le Tchad. La crise libyenne et l’anarchie provoquée après l’assassinat président libyen Mouammar Al-Kadhafi en 2011 par les forces de l’OTAN, ont accéléré la situation de la crise et de déstabilisation de tout le Sahel jusqu’à le transformer en une véritable poudrière.
Malgré le contexte fébrile et la situation délicate que traverse la région du Sahel, l’Algérie a tout le temps favorisé la solution fondée sur le dialogue inclusif et la réconciliation nationale entre les parties maliennes en conflit. D’ailleurs les membres du Conseil de sécurité ont approuvé la démarche algérienne en soulignant qu’il faut « apporter le plein soutien du Conseil de sécurité à cet accord, et à suivre de près sa mise en œuvre et, si nécessaire, à prendre des mesures contre quiconque entraverait la mise en œuvre des engagements qui y sont contenus pour la réalisation de ses objectifs », mentionne-t-on.
Cette reconnaissance des membres du Conseil de sécurité à l’égard de l’Algérie, prouve une chose très importante, à savoir que la diplomatie algérienne revient en puissance non pas en sa qualité d’Etat qui partage ses frontières avec les pays du Sahel, mais bien en sa qualité d’Etat pivot et une puissance régionale dont les solutions des conflits régionaux et leurs règlements ne peuvent pas se faire sans l’aval des autorités algériennes qui arrivent aujourd’hui à maîtriser l’échiquier régional sur fond de repositionnement géostratégique que l’Algérie dispose de cartes à rebattre et les atouts dont elle renferme.
Ce nouvel exploit diplomatique s’ajoute au bilan positif qui s’exprime au plan politique et économique.
Rachid Nassouti