Malgré une légère baisse : Le niveau des réserves de change « reste stable »
Le président de la République a rassuré lors du dernier Conseil des ministres sur la bonne santé de l’économie algérienne malgré les conditions sanitaires liées aux Covid 19. Le Président Abdelmadjid Tebboune a été également rassurant au chapitre des capacités financières du pays ainsi que des réserves de changes qui s’établissent à 44 milliards de dollars.
« En faisant une rétrospective sur les trois dernières années, l’on se rappelle que beaucoup tablaient sur l’épuisement des réserves de change.Mais aujourd’hui, on voit que nous disposons de réserves assez conséquentes établies à 44 milliards de dollars en plus de l’absence de dettes » a souligné Dr Mohamed Boukhari, spécialiste des questions économiques et financières, hier sur les ondes de la radio nationale chaîne 1. L’expert des questions économiques fera remarquer, à cet effet, qu’ « au vu de ces données, il devient clair que la baisse du niveau des réserves est minime malgré les mauvaises conditions économiques marquées par la baisse des prix des hydrocarbures ainsi que l’émergence de la pandémie du Covid 19 qui a grandement impacté les économies mondiales ».
Le maintien des réserves de changes pratiquement au même niveau ainsi que la bonne marche de l’économie nationale malgré ces conditions est ainsi dû, selon l’intervenant, « à la bonne gouvernance marquée essentiellement par la rationalisation des importations, la hausse du niveau des exportations hors-hydrocarbures qui ont augmenté de 81% ». Mohamed Boukhari incombe cette bonne forme de l’économie nationale à « un troisième facteur qui est, indique-t-il, la lutte contre la corruption notamment en matière de surfacturation qui siphonnait une bonne partie de ces réserves de change ».
Évoquant l’avenir proche, le spécialiste des questions économiques et financières a exprimé son optimisme quant aux capacités de l’Algérie à faire face aux dépenses notamment celles induites par la nécessaire lutte contre la pandémie du Covid 19. Mohamed Boukhari rappellera à cet effet que « l’endettement de l’Algérie reste une ligne rouge à ne pas franchir car cette approche nuira grandement à sa souveraineté ». Il rappellera pour l’exemple, les réformes économiques douloureuses imposées par le Fonds monétaire international durant le début des années 90. Ces réformes, ajoute-t-il, « ont eu un impact néfaste sur les entreprises ».
Enfin, l’économiste a insisté sur la nécessité de la coordination dans le travail entre tous les acteurs économiques. Rappelant les directives du président de la République, Mohamed Boukhari a souligné l’importance de « l’approche collective » pour atteindre les objectifs assignés étant donné que tous les secteurs sont interdépendants. D’où, explique-t-il, la nécessité de mettre sur pied une stratégie nationale qui implique tous les acteurs d’autant plus qu’à l’avenir l’économie nationale devra prendre en compte les conditions climatiques marquées par la sécheresse et à court terme les incidences der la pandémie du Covid 19.
Kamel Nait Ameur