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Des parlementaires européens chez le ministre de l’Energie : Intérêt grandissant pour le gaz algérien

Les visites des représentants de l’Union européenne en Algérie se sont multipliées ces dernières semaines. Même si elles concernent divers domaines, il n’en demeure pas moins que le secteur de l’énergie est toujours présent dans les discussions. Se rendant lundi à Alger dans le cadre des travaux de la 1ère session de la Commission parlementaire mixte (CPM) Algérie-Union européenne (UE), la délégation de parlementaires européens, conduite par le président de cette commission parlementaire mixte, Andria Cozzolino, a été reçue le même jour par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. «Les entretiens entre les deux parties ont porté sur l’examen de l’état des relations de coopération entre l’Algérie et l’Union Européenne et les perspectives de leur renforcement dans les domaines de l’énergie et des mines», a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines. «M. Arkab a, à cette occasion, présenté les grands axes du programme de développement du secteur de l’énergie et des mines, ainsi que les nouveaux cadres réglementaires qui régissent les activités hydrocarbures et minières, qui présentent plusieurs facilitations et avantages aux investisseurs», ajoute-t-on encore. Au-delà de l’attractivité que peut présenter le secteur pour les investisseurs étrangers, à la faveur du nouveau cadre réglementaire, le contexte international lié à la crise russo-ukrainienne notamment, fait qu’il y a un intérêt grandissant pour l’Algérie, surtout pour ce qui est du gaz. Le 5 septembre dernier, le président du Conseil européen, Charles Michel, avait également effectué une visite à Alger. «Nous avons considéré que dans les circonstances internationales que l’on connaît, la coopération énergétique est évidemment essentielle, et nous voyons dans l’Algérie un partenaire fiable, loyal et engagé», avait-il déclaré à l’issu de l’audience que lui a accordé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Etant à la recherche d’une alternative au gaz russe, l’Union européenne prospecte ailleurs. Et c’est automatiquement qu’elle se tourné vers l’Algérie. Un contexte qui a d’ailleurs favorisé un changement d’attitude au niveau de l’UE par rapport à l’accord d’association la liant à l’Algérie. Durant cette même visite, Charles Michel, a déclaré : «Nous avons considéré que l’Accord d’association est un cadre devant donner lieu à des améliorations avec la volonté, de part et d’autre, d’identifier les priorités conjointes dans l’intérêt mutuel». Le fait que les membres de la délégation de parlementaires européens se rendent au ministère de l’Energie renseigne donc sur cet intérêt de plus en plus grandissant qu’accorde l’Union européenne pour le secteur énergétique algérien. Un contexte international donc qui pourrait favoriser l’intensification des investissements étrangers, nécessaires pour l’augmentation de la production pétrolière et gazière, mais aussi dans les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

Elyas Nour

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