Ils accompagneront Borne la semaine prochaine à Alger : 16 ministres pour relancer le partenariat
La France accorde beaucoup d’importance à la 5e session du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) qui doit se tenir les 9 et 10 octobre prochain à Alger.
La visite de la Première ministre française, Élisabeth Borne à Alger devra marquer la concrétisation des engagements pris lors de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie le 27 août dernier. Et pour mieux refléter toute l’importance que Paris donne à la relance de la coopération avec Alger, une importante délégation gouvernementale accompagnera Borne à Alger la semaine prochaine. Selon le quotidien français, le Figaro, pas moins de 16 ministres, soit la moitié du gouvernement Borne seront de la visite.Le Figaro que précisé que les responsables de départements clés seront du voyage. Il cite ainsi« Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Intérieur), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Olivier Dussopt (Travail), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Pap Ndiaye (Éducation nationale) ou encore Rima Abdul Malak (Culture) ». « Élisabeth Borne sera entourée d’une délégation conséquente pour sa première visite à l’étranger », a donc écrit le journal, pour qui cette visite va servir à « continuer de ressouder les liens entre Paris et Alger ». « Cela montre l’étendue des sujets qui seront évoqués », a déclaré une source des services du premier ministère français à ce média.
Selon plusieurs sources, plusieurs dossiers devraient être évoqués, notamment celui lié à l’immigration et à la délivrance des visas, la question de la hausse de livraison de gaz algérien à la France, et bien entendu le dossier de la mémoire.
Le Figaro rappelle encore que le Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) ne s’est pas réuni depuis décembre 2017 « notamment du fait de la dégradation de la relation entre les deux pays ». Il est également revenu sur la visite annulée en avril 2021 de Jean Castex, le premier ministre de l’époque, en raison de la « taille » de la délégation jugée en deçà de ce qu’exige le rendez-vous. Il faut rappeler que les services du Premier ministère français avaient annoncé le 24 septembre dernier, dans un communiqué, que cette visite d’Élisabeth Borne en Algérie, les 9 et 10 octobre, allait permettre de « concrétiser le partenariat » conclu entre les présidents des deux pays, à l’occasion de la visite effectuée par Emmanuel Macron, en Algérie du 25 au 27 août dernier. « En ligne avec la Déclaration conjointe d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France (…) les membres des gouvernements français et algérien se réuniront pour réaffirmer leur détermination à promouvoir l’amitié entre la France et l’Algérie, et approfondir la coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun », avait indiqué la même source. La taille et la composante de la délégation qui sera conduite par Élisabeth Borne donnent une idée sur les sujets qui vont être évoqués durant cette 5e session du CIHN. Le partenariat économique, notamment dans le secteur de l’énergie, ou encore la question des visas, seront probablement à l’ordre du jour. D’une manière globale, il est question de mettre en œuvre ce qui a été convenu dans « la déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé », signée par Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron, le 27 août dernier à Alger. Qualifié par le Président algérien, d’ »excellente, nécessaire et utile pour la relation entre les deux pays », la visite de Macron en Algérie avait intervenu après une crise qui a duré près de trois mois, l’ambassadeur d’Algérie à Paris ayant été rappelé au mois d’octobre 2021, à la suite de propos tenus par le président français à l’égard de l’Algérie, avant qu’il ne reprenne ses fonctions au mois de janvier 2022. En plus du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), les deux présidents se sont entendus de tenir, alternativement à Alger et Paris, un « Haut conseil de coopération » au niveau des chefs d’Etats.
Elyas Nour