Prix des véhicules importés : Les promesses de Zeghdar
La réouverture du marché aux véhicules importés suscite l’enthousiasme et alimente le débat depuis quelques jours. C’est la question des prix des véhicules qui seront commercialisés en Algérie qui suscite le plus d’intérêt d’autant que le contexte actuel du marché a alimenté une certaine flambée des prix dans le monde que ce soit sur le marché de l’occasion ou du neuf.
Dans ce contexte, le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar a tenu à donner des assurances quant aux prix des véhicules qui seront importés. Selon les déclarations du ministre, relayés hier par l’APS, les prix des véhicules importés en Algérie seraient « raisonnables » et obéiraient à la loi de l’offre et de la demande. « Les prix des véhicules importés obéiront à la loi de l’offre et de la demande », a déclaré le ministre à la presse lors d’une tournée au salon de l’alimentation organisé en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation.
Il est vrai que le marché automobile connaît une certaine dynamique depuis le dernier conseil des ministres et l’annonce de la décision du président de la République d’autoriser l’importation de véhicules de moins de trois ans. Selon le projet de loi de finances 2023, les Algériens seront autorisés à importer des véhicules de moins de trois ans pour leur usage personnel et sur leurs fonds personnels en devises. Une autorisationsoumise à l’obligation de paiement des taxes et droits prévus par la réglementation, soit la TVA, les droits de douanes et la taxe intérieure de consommation.
Le Conseil des ministres a également été l’occasion pour le président de la République de hâter la présentation du cahier des charges pour l’activité de concession automobile afin de libérer le marché et de l’ouvrir à l’importation de véhicules neufs. À ce propos le nouveau cahier des charges devrait limiter l’autorisation d’importation de véhicules aux constructeurs automobiles. Une décision motivée par la stratégie des pouvoirs publics tendant à adosser l’importation de véhicules neufs à la condition de contribuer à la mise en place d’une véritable industrie automobile avec des taux d’intégration élevé. C’est dans ce contexte, que le ministère de l’Industrie a signé la semaine dernière à accord avec le constructeur italien Stellantis propriétaire de la marque Fiat pour la réalisation d’une usine Fiat à Oran. Le constructeur mise sur la réalisation d’une usine avec une intégration totale dans les 5 ans. En attendant, on annonce la commercialisation des premiers véhicules d’ici à la fin de l’année.
Rappelons enfin que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a indiqué samedi au Conseil de la Nation que le cahier des charges relatif à la concession automobile est en voie de finalisation et qu’il devrait prochainement être présenté en Conseil des ministres.
Chokri Hafed