Annaba : Un réservoir d’eau non exploité depuis 9 ans à Chorfa
Malgré l’achèvement des travaux et sa réception, le projet du réservoir d’eau tant attendu par les habitants de la commune de Chorfa n’a toujours pas été mis en service.Cela fait neuf bonnes années que le réservoir attend son exploitation. Or, pour des raisons inexpliquées, l’ouvrage demeure non profitable à qui de droit, en l’occurrenceles habitants du douar Chaouche relevant de la circonscription de la commune de Chorfa. C’est pourquoi, les habitants de cette agglomération ont exigé une intervention rapide des services concernés pour mettre en exploitation le réservoir, surtout que les ménages de cette commune font face à une crise aiguë d’alimentation en eau potable. A cet effet, les habitants de plusieurs quartiers de douar Chaouche ont décidé de saisir la municipalité exigeant des explications sur la non exploitation de ce réservoir d’une importance capitale pour les populations. « Nous avons saisi plusieurs fois les responsables de la wilaya et de l’Algérienne Des Eaux (ADE) sur ce sujet, devenu avec le temps un véritable problème, mais en retour aucun écho n’a été émis », a expliqué Salah Goumari, un habitant dudit douar. Nos interlocuteurs ont également souligné dans le même contexte que les services concernés sont tenus de suivre la question, d’autant plus que les autorités de la wilaya ont tracé un programme pour prendre en charge les préoccupations et les besoins des zones d’ombre, mais ce réservoir d’eau reste inexploité en raison de la négligence et le manque de suivi de la part de la direction de l’hydraulique de la wilaya d’Annaba et de la direction de l’ADE. Dans le même sillage, nos interlocuteurs ont fait part de la situation prévalant au sein de l’ouvrage à l’abandon. Depuis l’achèvement des travaux et la réception du projet fini et équipé, aucun entretien n’a été effectué en plus de l’absence de gardiennage « ce qui l’a exposé au vol et à la disparition de la pompe à l’intérieur », nous dit-on. Le site s’est transformé en lieu de débauche occupé par les repris de justices, selon les habitants du douar Chaouche. Outre la nécessité d’une intervention rapide devant permettre l’exploitation de cette ouvrage qui a coûté des centaines de millions de centimes au Trésor public, les habitants de cette zone d’ombre interpellent le chef de l’exécutif local, Djamel Eddine Berrimi en l’occurrence, pour ouvrir une enquête sur la question pour déterminer les véritables raisons qui ont empêché la mise en service du réservoir et de déterminer les responsabilités.
S.Chahine