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Procès en appel de l’ex-DGSN : Les plaidoiries de la défense closes

Ouvert dimanche, le procès en appel de l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel, de son fils et d’ex-cadres de la wilaya de Tipasa se poursuit à la chambre pénale près la cour de justice de Boumerdès. Appelés à apporter leurs versions des faits, les mis en cause ont, dans leur totalité, clamé leur innocence. Les deux ex-walis de Tipaza, Kadi Abdelkader et Layadi Mustapha, ainsi que l’ancien directeur des Domaines de Tipaza, Ali Bouamrirène, ont réfuté les accusations pour lesquelles ils ont été poursuivis, notamment les griefs retenus contre eux comme le trafic d’influence et le non-respect des procédures légales dans l’octroi des actes de concession et du foncier destiné à l’investissement. Lors des auditions, ils ont également nié «l’existence d’une pression qu’aurait exercé contre eux l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel pour faciliter les procédures de la demande déposée par son fils Chafik pour bénéficier du foncier industriel ». Ils ont expliqué que «la demandé formulée par le fils de l’ancien DGSN a été traitée dans le cadre de la loi en vigueur à l’époque». A leur tour, les avocats de la défense ont requis «l’extinction de l’action publique pour tous les accusés poursuivis, notamment, pour dilapidation des biens publics, abus de fonction et trafic d’influence ». Le procès en appel a été relancé par les mis en cause ayant interjeté un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême. Après acceptation dans le fond et la forme, la Cour suprême a renvoyé l’affaire devant la chambre pénale près la Cour de Boumerdes et ce pour un nouveau procés. Cette affaire cite, outre l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel, son fils, de nombreux de walis et d’ex-cadres de la wilaya de Tipasa, poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation, notamment détournement de foncier agricole et trafic d’influence. Le procès en appel a été inscrit au rôle une première fois le 22 septembre dernier avant d’être reporté successivement par la Chambre pénale de la Cour de justice de Boumerdes, à la demande du collectif de défense. Le tribunal de première instance de Boumerdes avait rendu le 4 juin 2020 son verdict dans cette affaire, en condamnant l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel et l’ancien wali de Tipasa Moussa Ghelai à 12 ans de prison ferme. Le même tribunal a également confirmé la peine de 10 ans de prison ferme contre chacun des ex-walis de Tipasa, Kadi Abdelkader et Layadi Mustapha, ainsi que la peine de 3 ans de prison ferme contre Chafik Hamel (fils de l’ancien DGSN) et Salim Djai Djai, ex-chef de la sûreté de wilaya de Tipasa. La même juridiction a condamné, dans la même affaire, à 4 ans de prison avec sursis l’ancien ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, et à 5 ans de prison ferme l’ancien directeur des domaines de Tipasa, Ali Bouamrane. Une peine de 2 ans de prison ferme a été prononcée contre l’ancien directeur de l’Industrie et des mines de Tipasa, Haddou Abderrazak, et l’ancien Conservateur foncier de Koléa, Mohamed Bouamama, outre une année ferme contre l’investisseur privé Zerad Abdelhakim. Seul l’ancien Directeur général des Domaines, Kheznadji Djamel,  a  été acquitté.

Salim Abdenour

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