Le bledard, le beur et le fromage
Islam Slimani s’est fait traiter de « sale bledard » lors du match Brest-Clermont Ferrand. Un « qualificatif » qui n’a nullement dérangé l’international algérien qui se dit « fier d’être bledard et fier d’être Algérien ». Ce qui ne semblerait guère être le cas d’un vulgaire descendant des Wisigoths en mal d’identité. Comme il n’est pas étonnant qu’une vieille vache ferrandaise soufflée comme un pneu « Michelin » réagisse de la sorte. Qu’un fromage puant fasse des vagues et insulte la descendance d’un Algérien, ce n’est guère une surprise, c’est gras, ça sent fort et ce n’est qu’un morceau de lait caillé après tout même si ces prairies ont vu naitre Blaise Pascal. Ce qui me rend triste par contre, c’est ce même qualificatif auquel recourent nos propres frères, les beurs, qui nous trainent, à leur tour et selon leur humeur, de « sonac » par rapport aux foyers de la Sonacotra et de « bledards ». Ce qui me paraît beaucoup plus insultant, c’est quand ça vient de la chair même de notre chair. Quant aux autres, tous les autres, ceux-là, ils ont eu beaucoup de temps, trop même, 132 ans, pour nous montrer « tout l’amour » qu’ils nous portent et qu’ils portent surtout à nos terres, à nos richesses et à notre gaz…