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FIFA : Infantino fustige l’hypocrisie occidentale

Le Qatar est la cible d’une campagne médiatique de dénigrement sans précédent. En cause, le petit émirat du Golfe a réussi à arracher l’organisation du Mondial-2022 aux dépends des Etats-Unis eux aussi candidats. Une campagne d’une rare violence qui a forcé le patron de la Fédération internationale de football à sortir du silence à plus d’une occasion. Ainsi et après avoir appelé, il y a quelques jours à ne pas politiser le Mondial,Gianni Infantino a fustigé hier « l’hypocrisie » des critiques occidentales envers le Mondial qatari.

« Donner des leçons de morale -toujours dans le même sens-, c’est simplement de l’hypocrisie », a lancé à la presse le président de l’instance.Gianni Infantino a assuré « savoir ce que c’est que d’être discriminé », parce qu’il a « été harcelé à l’école » en tant qu’enfant « roux et bouclé, avec des taches de rousseur, et qui parlait mal allemand ».Le patron de la Fifa a ainsi évoqué les « progrès » obtenus ces dernières années pour les travailleurs au Qatar -salaire minimum d’environ 280 euros par mois, abolition du système de parrainage qui empêchait les employés de quitter le pays, indemnisations pour les salaires non payés et les accidents. »Parmi les entreprises occidentales présentes ici, combien se sont préoccupées des droits des travailleurs migrants? Aucune. Parce qu’un changement de législation implique moins de bénéfices. Mais nous l’avons fait », a argué le dirigeant.Plus largement, il a jugé « profondément injustes » les critiques adressées au Qatar, estimant « qu’au moins le pays avait créé des voies légales » pour que des travailleurs étrangers viennent gagner leur vie, quand « très peu survivent » en essayant de rejoindre l’Europe. »Pour ce que nous, les Européens, avons fait au cours des 3.000 dernières années, nous devrions nous excuser pour les 3.000 prochaines années avant de donner des leçons de morale aux autres », a-t-il encore proclamé.Enfin, il a évoqué les articles parus dans plusieurs pays, Espagne, Angleterre, France, décrivant comme de « faux supporters » les fans d’Asie du sud affichant leur soutien à des équipes prenant part au Mondial. « C’est du racisme pur. Chacun dans le monde a le droit d’encourager qui il veut. »

« Ne divisez pas, le monde est suffisamment divisé. Nous organisons une Coupe du monde, pas une guerre », a exhorté Gianni Infantino, alors que la plupart des 32 équipes sont arrivées.

R.N.

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