Congrès du FFS : L’enjeu de l’Instance présidentielle en question
Le Front des forces socialistes (FFS)tiendra son congrès à partir d’aujourd’hui. La première journée sera consacrée à l’accueil des congressistes au niveau de la Mutuelle des matériaux de construction, à Zeralda. Les travaux débuteront donc demain et s’étaleront sur deux jours. D’anciens responsables du parti, ainsi que des militants, à l’image de Ali Laskri, ont rendu public, hier, une déclaration dans laquelle ils appellent au « boycott » du congrès. Une démarche qui n’a pas, à priori, des chances d’aboutir, les congressistes n’ayant exprimé aucune objection quant au déroulement des préparatifs. D’ailleurs même les assemblées organisées au niveau des structures locales du parti, pour l’élection de ces délégués, se sont déroulées apparemment dans de bonnes conditions. Au-delà de vouloir mettre un terme à une crise qui secoue le parti depuis le décès de son chef historique, Hocine Ait Ahmed en 2015, ce sixième congrès pourrait éventuellement déboucher sur la suppression de l’instance présidentielle (IP), même si rien n’est encore décidé. Le débat s’était imposé au sein des structures du FFS lors des dernières rencontres organisées en prévision du congrès. Beaucoup, parmi les militants et cadres, ont défendu l’idée de mettre un terme à cette expérience, présidence collégiale, pour redonner au Conseil national la place qui lui sied. De même pour le poste de premier secrétaire national. D’autres ont proposé l’élargissement de l’IP. Dans tous les cas de figure, la question sera tranchée ce week-end. Il faut noter, en dernier lieuque, d’après les statuts actuels du FFS, le congrès élit les membres de son Conseil national. C’est l’IP, dont les cinq membres sont élus lors d’un congrès, qui désigne le premier secrétaire. Donc, ce congrès ne débouchera pas sur l’arrivée, sur le moment, d’une nouvelle direction. A moins que les congressistes en décident autrement, si jamais la proposition de supprimer l’IP passe…
Elyas Nour