Irak : Un officier tué dans l’explosion d’une bombe près de Bagdad
Un officier de l’armée irakienne a été tué et deux soldats blessés hier dans l’explosion d’une bombe au passage de leur véhicule de patrouille dans une zone agricole au nord de Bagdad, a annoncé un responsable de la sécurité. L’attaque, qui n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, s’est produite dans les vergers de Tarmiya, une municipalité rurale située à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale et où des cellules terroristes du groupe État islamique (EI) sont encore actives. «Un capitaine de l’armée a été tué et deux soldats blessés dans l’explosion d’une bombe posée en bordure de route dans la région de Tarmiya durant une patrouille», a déclaré à la presse un responsable des forces de sécurité s’exprimant sous couvert de l’anonymat. En 2017, l’Irak a déclaré sa victoire militaire contre l’EI mais les terroristes restent actifs dans plusieurs zones du pays. À Tarmiya, ils profitent des buissons, palmeraies et autres fossés pour se terrer et lancer des attaques sporadiques, en particulier contre les forces de l’ordre. Les forces de sécurité irakiennes enchaînent les opérations de contre-terrorisme et ratissent les zones où l’EI est présent. Elles annoncent régulièrement la mort de dizaines de terroristes dans des frappes aériennes ou dans des raids. Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l’EI a vu son «califat» autoproclamé être renversé sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays, respectivement en 2017 et 2019. Malgré sa mise en déroute, l’EI «a maintenu sa capacité à lancer des attaques à un rythme régulier», reconnaissait un rapport de l’ONU publié en janvier 2022. «Exploitant la frontière poreuse» entre l’Irak et la Syrie, l’organisation terroriste conserverait «entre 6.000 et 10.000 combattants dans ces deux pays, où elle forme des cellules et entraîne des agents», selon ce rapport.
R.I.