Il cible les opposants, les militants des droits de l’Homme et ceux qui dénoncent la corruption : La machine de répression du Makhzen
Le régime du Makhzen mène une campagne « féroce » contre les opposants politiques et les militants des droits de l’homme. Une campagne destinée à intimider lesMarocainsqui mènent la lutte pour la dignité dans un contexte d’inflation galopante et de crise économique et sociale sans commune mesure. Il cible surtout les opposants qui dénonce un système assis sur la tyrannie et la corruption à grande échelle et a intensifié sa campagne d’arrestations arbitraires en sus de campagnes de « diffamation » adossées à des dossiers montés en épingles autour d’ accusations « immorales » dans le but discréditer les opposants et de les faire taire.
Dans ce contexte, le tribunal d’Oujda a reporté, lundi, le procès de l’icône du mouvement Jerada, Amal Ayadi (17 ans), au 23 janvier prochain. Un procès dans lequel elle est poursuive avec sa pour organisation d’une manifestation non autorisée, outrage à corps constitué et outrage à publics, qui sont des accusations que les militants des droits de l’homme ont qualifiées de farfelues, compte tenu de l’âge de l’accusée.
Ils ont d’ailleurs lancé une pétition pour mettre fin aux poursuites « à la lumière des attaques croissantes contre les droits et les libertés par les autorités », notant qu’il s’agit d’une violation flagrante des obligations du Maroc dans le cadre des conventions internationales qu’il a ratifiées, et appelant à garantir et à respecter les droits de l’homme, principalement le droit de manifester, de penser et la liberté d’expression.
Amal Ayadi a été soumise à de sévères restrictions par le régime marocain en raison de engagement pour les droits humains, car elle avait été précédemment privée de son droit à l’éducation en raison de sa participation aux manifestations qui ont eu lieu dans la région de Jerada.
Dans un contexte connexe, les services du Makhzen à Kenitra a convoqué le militant des droits de l’homme Youssef Al-Hirèche, connu pour son opposition contre la politique du régime, et sa participation à divers mouvements de protestation dénonçant la vie chère et restreignant les droits et libertés, et exigeant la libération de tous les détenus politiques.
Avant que Youssef Al-Hirish ne reçoive la convocation, il avait publié sur sa page Facebook officielle un article dans lequel il critique le Premier ministre Aziz Akhannouch.
Al-Hirèche a été victime il y a quelques mois d’une tentative de meurtre avec un couteau par des inconnus près de sa résidence en plein jour, et en conséquence il a été grièvement blessé, et jusqu’à présent l’identité des personnes impliquées n’a pas été été déterminée.
Il convient de noter qu’il y a actuellement 150 détenus politiques dans les prisons marocaines,.
Pour dénoncer les arrestations politiques de dissidents, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont organisé des actions de protestation, et l’Association marocaine de soutien aux prisonniers d’opinion et aux victimes de violation de la liberté d’expression a dénoncé l’utilisation par le Makhzen de sa machine de désinformation et diffamation pour ternir la réputation des opposants, appelant à la libération des défenseurs des droits humains.D’autre part, le régime marocain continue de cibler ceux qui dénonce la corruption au Maroc.
Une récente enquête d’un journaliste marocain a mis en lumière les pratiques répressives et de représailles visant les défenseurs des droits de l’homme et les lanceurs d’alerte en ce qui concerne les scandales de corruption dans le Royaume, notamment la diffamation, qui ont conduit à de faibles taux de signalement de la corruption en raison de l’insécurité et de la peur des représailles.L’enquête journalistique, intitulée « Les doigts de l’administration sur la gâchette… Mesures de représailles poursuivant la corruption des lanceurs d’alerte », a présenté des exemples de blogueurs et de citoyens qui se sont retrouvés devant la justice, après avoir publié sur les réseaux sociaux des informations sur la détérioration des services dans les hôpitaux et la réalité de l’éducation dans certaines écoles. C’est le cas du blogueur et militant des droits de l’homme Mustapha Zeroual.
Chokri Hafed