Le comité technique valide les premiers dossiers de concessionnaires / Automobile : Les choses s’accélèrent !
Le Comité technique en charge d’étudier les demandes d’agréments au ministère de l’Industrie travaille d’arrache-pied. Après, « la date d’entrée de la première voiture importée sur le marché est liée au degré d’engagement des concessionnaires à appliquer les dispositions du nouveau cahier des charges d’importation d’automobile », comme l’avait souligné le ministre, Ahmed Zeghdar.
Les choses semblent s’accélérer au ministère de l’Industrie où le Comité technique en charge d’étudier les demandes d’agréments pour l’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs, conformément au décret exécutif N° 22-383 du 17 novembre 2022, s’attèle à éplucher les premiers dossiers. Annoncées pour le premier trimestre de l’année en cours, les premières importations des véhicules neufs ne sauraient tarder à se concrétiser et rendues publiques par le ministère de tutelle qui devra délivrer les agréments dans les délais impartis. En effet, et selon de sources concordantes, ledit comité a déjà tranché pour deux dossiers de prétendants à l’agrément de concessionnaire automobile, alors que deux autres dossiers ont fait l’objet de certaines réserves pour les opérateurs qui voudraient activer dans l’importation et la vente en l’état, la distribution d’engins, de motocycles et de véhicules particuliers. Selon le cahier des charges, les deux premiers opérateurs, dont les dossiers ne souffrent d’aucune réserve, pourront, désormais, déposer, leurs demandes d’agréments. Passé le délai de 30 jours, à partir de la date de dépôt du dossier, ils seront définitivement autorisés à passer à l’acte et passer directement leurs commandes chez la maison-mère, sans intermédiaire, pour pouvoir approvisionner le marché qui, depuis l’année 2017, connait une panne sèche. Si pour le moment rien n’a filtré au niveau du ministère de l’Industrie, tout porte à croire que les deux opérateurs sont portés sur les marques européennes et asiatiques. Ce qui, au demeurant, reste plausible au vu de la tendance du marché algérien où le client prisait, depuis des années, ces marques et leurs modèles, mais aussi l’atout de la disponibilité de la pièce de rechange, que ce soit au niveau des magasins ou des casses-autos. Quant aux opérateurs dont les dossiers ont fait l’objet de réserves, ils devront, selon l’article 10 du cahier des charges, être notifiés par le secrétariat technique dudit comité. Du coup, les postulants sont tenus de lever les réserves notifiées dans un délai de trente jours, à compter de la date de leur notification avant de renvoyer au même comité toutes les pièces justificatives manquantes. Il faut noter que le comité technique approuve et/ou désapprouve un dossier conformément aux constats établis sur le terrain avec l’ensemble de ses membres pour vérifier, de visu, les infrastructures et toutes les commodités exigées par le cahier des charges. Et au rythme où vont les choses, le comité technique sera au rendez-vous par rapport aux délais annoncés par le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, qui avait affirmé que « la date d’entrée de la première voiture importée sur le marché est liée au degré d’engagement des concessionnaires à appliquer les dispositions du nouveau cahier des charges d’importation d’automobile », soulignant que la durée du traitement de la demande est fixée à deux mois après l’accusé de réception de la demande d’agrément. Après quoi, l’agrément sera délivré au concessionnaire pour qu’il puisse engager les procédures d’importation. D’où l’engagement des concessionnaires avec les maisons-mères constitue un préalable pour l’obtention d’un agrément définitif. Cela va sans dire, depuis la commande des modèles jusqu’à l’arrivée du premier véhicule, en passant pas les homologations des modèles et des finitions, le client final devra attendre au moins trois mois pour pouvoir acquérir une voiture. Durant ce long et nécessaire processus, le concessionnaires seront tenus d’établir, à chaque étape, un document faisant foi de l’avancée du processus. L’objectif étant d’éviter les erreurs du passé où certains concessionnaires recouraient aux intermédiaires, le Gouvernement aura le droit de regard sur tout le parcours d’acheminement des véhicules, depuis la commande jusqu’à la vente en l’état au client final. Une chose est sure, ce dossier, autrefois entaché d’un lourd contentieux, est en cours de dénouement au grand bonheur des automobilistes algériens qui tiennent leur mal en patience depuis 2017.
Riad Lamara