Règlement des conflits en Afrique : Le rôle de l’Algérie salué
Les représentants de plusieurs Parlements africains participant à la 17ème Conférence de l’Union des conseils des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), qui se tient à Alger, ont salué le rôle pionnier de l’Algérie dans la résolution des différends et le règlement des conflits en Afrique notamment dans la région du Sahel.Dans une déclaration à l’APS, le premier vice-président de l’Assemblée nationale au Mali, Asaride Imbarcaouane a affirmé que « l’Algérie a toujours joué un rôle majeur dans le maintien de la paix dans toute l’Afrique, notamment au Mali qui a toujours bénéficié du soutien de l’Algérie ayant conduit à la signature, par les parties maliennes, de l’Accord de paix et de réconciliation en 2015, issu du processus d’Alger, a-t-il rappelé.M. Imbarcaouane a souligné la nécessité pour tous les Etats membres de l’union, dont le Mali, d’œuvrer ensemble pour faire face à tous les défis auxquels sont confrontés les pays musulmans, estimant impératif de réformer l’organisation de « façon méthodique », au vu de son importance dans le monde.
Pour sa part, le chef de la délégation parlementaire tchadienne, Ali Ennadif Abul Hasnine, a mis en avant l’importance de la médiation de l’Algérie pour la résolution des conflits en Afrique, et « c’est ce qu’elle a prouvé au Mali après qu’elle ait réussi à rassembler toutes les parties dans ce pays pour la signature de l’Accord de paix et de réconciliation en 2015, qui est considéré aujourd’hui comme principale référence pour le règlement de la crise malienne ».Et d’ajouter que l’Algérie a pu mettre toutes les solutions possibles pour la crise du Mali, conformément à la feuille de route, sur la base de cet accord. La médiation de l’Algérie n’a pas été au Mali seulement, mais a concerné plusieurs pays africains a-t-il soutenu.
Par ailleurs, le président du Parlement arabe (PA), Adel Ben Abderrahman Al-Assoumi a salué les propositions formulées par l’Algérie pour le renouveau de la Nation musulmane, se félicitant des efforts consentis en faveur de l’unité arabe et des questions du monde arabo-musulman, et à leur tête la question palestinienne.M. Al-Assoumi a mis en avant, dans ce sillage, le rôle du Parlement algérien dans le renforcement de la coopération entre les pouvoirs législatifs dans les pays arabes et sa contribution active à la promotion de l’action arabe commune, soulignant l’attachement du PA à la consolidation des relations avec le Parlement algérien de manière à renforcer davantage l’action arabe commune.
De son côté, le Secrétaire général (SG) du Conseil irakien des représentants, Safwan Bashir Younes a favorablement accueilli les propositions de l’Algérie notamment en matière de règlement des conflits et d’instauration de la paix entre les Etats musulmans, affirmant que la 17e session de la Conférence de l’UPCI « est porteuse de larges perspectives pour les Etats arabo-musulmans ».
Notons que les participants à cette Conférence de l’Union ont affirmé, dimanche à Alger, que les crises que connaît le monde arabo-musulman exigeaient l’unification des rangs pour changer la situation et réaliser le développement économique, précisant que la question palestinienne demeure la cause centrale pour l’ensemble des pays musulmans.
Le président du Parlement panafricain (PAP), M. Fortune Charumbira, invité d’honneur, a considéré que l’Algérie avait contribué à « la libération du continent africain » notamment à travers le soutien politique et financier apporté en faveur de l’indépendance du Zimbabwe, saluant le rôle de « ce pays à l’histoire séculaire qui fait honneur à toute l’Afrique », en faveur du PAP.M. Charumbira a affirmé que le PAP condamnait toute hostilité envers l’Islam et tout acte islamophobe, dénonçant les actes odieux commis contre les symboles de l’Islam et appelant à « faire face aux ennemis de l’Islam qui ont brûlé et profané le Saint Coran ».De son côté, le président du Parlement arabe (PA), également membre observateur à l’UPCI, Adel Ben Abdarrahman Al-Assoumi a salué les efforts consentis par l’Algérie pour réaliser l’unité des peuples du monde arabo-musulman, se félicitant du choix judicieux du thème de la 17e session de la Conférence de l’UPCI: « Le monde musulman et les enjeux de la modernisation et du développement », dans la perspective de faire face aux défis que connaissent les pays arabo-musulmans.Il a indiqué, dans ce contexte, que les crises économique, sécuritaire et politique dans le monde arabo-musulman conféraient une plus grande responsabilité aux parlementaires, soulignant à ce propos l’importance de la coopération entre les peuples arabes et musulmans en vue de « changer la réalité et faire face à ces défis, notamment en matière de développement ».
R.N.