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L’entité sioniste s’apprête à déporter les Palestiniens de Ghaza : Gare à une nouvelle Nakba !

L’occupation israélienne prépare un plan « d’évacuation » de la population de Rafah, ville frontalière avec l’Égypte, un euphémisme pour ce qui est en réalité un plan de déplacement forcé de la population palestinienne et de son expulsion de la Bande de Ghaza vers l’Égypte. 

L’entité sioniste est en train de commettre le plus grand génocide du 21e siècle sous les yeux d’un monde qui se rend complice par son silence. L’occupation se prépare à finaliser son plan d’extermination et d’expulsion des Palestiniens de Ghaza. Après avoir poussé la population vers Rafah, elle se prépare à lancer une offensive sur cette ville située à l’extrême sud de la Bande Ghaza à la frontière avec le désert du Sinaï en Égypte et dernier refuge pour les deux millions de Palestiniens qui ont fui les bombardements continus, les exécutions sommaires, et les actes génocidaires de l’occupation dans l’enclave palestinienne. Le premier ministre sioniste, Benyamin Netanyahu a refusé mercredi l’offre de trêve à Ghaza et annoncé le lancement de l’offensive contre Rafah. Vendredi, il a annoncé avoir ordonné aux forces d’occupation de « de mettre au point un plan combiné en vue de l’évacuation des civils de Rafah ». Un euphémisme pour ce qui est en réalité un plan de déplacement forcé de la population palestinienne et de son expulsion de la Bande de Ghaza vers l’Égypte.  Car, l’objectif de l’entité sioniste et de son premier ministre a toujours été dès le début de l’agression contre Ghaza le 7 octobre, d’expulser les Palestiniens de Ghaza et de la réoccuper afin d’enterrer définitivement la solution à deux États en Palestine occupée. Netanyahu est en train de mettre en œuvre sa « solution finale » au prix d’un génocide, une épuration ethnique pure et simple et il ne s’en est jamais caché. Dès le début de l’agression, Netanyahu a suggéré à l’Égypte d’accueillir des réfugiés palestiniens dans le désert égyptien. Ce que le Caire a rejeté catégoriquement en dénonçant une volonté de déporter les Palestiniens et de les déposséder de leur terre. L’Autorité palestinienne a alors prévenu contre une nouvelle Nakba. Avec l’annonce du plan de déportation des populations de Ghaza, le bureau du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dénoncé vendredi l’intention inavouée de chasser les Palestiniens de leur terre.

Ce projet, annoncé dans la journée de vendredi, « est une menace réelle et un dangereux prélude » à l’application du projet politique sioniste visant à « déplacer les Palestiniens de leur terre », avait indiqué le bureau du président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, dans un communiqué. »Les Palestiniens n’abandonneront pas leur terre et n’accepteront pas d’être déplacés de force hors de leur patrie », avait ajouté la même source, appelant le Conseil de sécurité de l’ONU « à assumer ses responsabilités » face à cette expansion de l’occupation sioniste qui est une violation flagrante de toutes les lignes rouges et menace la sécurité et la paix dans la région et le reste du monde ». L’occupation a d’ailleurs intensifié les attaques et les bombardements contre Rafah en prévision d’une offensive terrestre. Une offensive qui fait craindre le pire et risque d’avoir de graves conséquences à Ghaza, tout comme pour l’ensemble de la région. L’Égypte est d’ailleurs en état d’alerte. Selon l’AFP qui cite deux sources sécuritaires égyptiennes, l’armée égyptienne a déployé une quarantaine de chars et des blindés ces deux dernières semaines dans le nord-est du Sinaï. Cette offensive contre Rafah n’a pas n’ont plus l’assentiment des alliés de l’entité sioniste

Washington a déclaré jeudi qu’il ne soutiendrait pas une opération terrestre à Rafah faisant fi du sort des milliers de civils terrés dans cette ville frontalière de l’Egypte. Le président américain Joe Biden s’est alarmé d’une « riposte israélienne désormais hors de proportion », même si ce dernier ne fait rien pour empêcher le massacre qui s’annonce.Les organisations humanitaires estiment que plus de la moitié des 2,3 millions d’habitants de l’enclave de Gaza se trouvent à Rafah. « On ne peut tolérer une guerre dans un gigantesque camp de réfugiés », a déclaré Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés. Il dit redouter « un bain de sang ».

Toute « évacuation » est illégale

Les ONG mettent en garde contre un génocide imminent et pressent la communauté internationale à agir. La secrétaire générale d’Amnesty

International, Agnès Callamard, a déclaré sur la plateforme X que la communauté internationale avait le devoir d’agir pour prévenir le génocide à Ghaza. Elle a ajouté, s’interrogeant: « L’évacuation ? Mais où ? Il n’y a aucun endroit où aller pour les Palestiniens ».Callamard a prévenu que « les Palestiniens de Ghaza courent un grand risque de génocide », affirmant que la communauté internationale « a l’obligation d’agir pour prévenir le génocide ».Elle a averti en outre que l’éventuelle expansion du génocide sioniste à Rafah « aura des conséquences désastreuses pour plus d’un million de personnes, dont la majorité sont déplacées ». Pour sa part, Human Rights Watch (HRW) a déclaré que toute évacuation forcée de la population de Rafah par l’entité sioniste, alors qu’elle se prépare à attaquer la ville, serait « illégale » et aurait des conséquences « désastreuses ». Dans un communiqué publié vendredi sur son site, HRW affirme que « Rafah abrite actuellement la majeure partie de la population de la bande de Ghaza, dont 1,7 million de Palestiniens déplacés, et la situation devient plus désespérée, car les gens vivent dans des camps improvisés, où des tentes sont construites avec des matériaux fragiles dans des zones résidentielles surpeuplées ». Human Rights Watch a mis en garde, déjà, contre « le risque croissant de déplacement forcé, qui constitue un crime de guerre ».

Pour conclure, l’ONG souligne que le fait de « forcer plus d’un million de Palestiniens déplacés à Rafah à évacuer à nouveau, sans un endroit sûr où aller, est illégal et aura des conséquences désastreuses ».  « Il n’y a pas d’endroit sûr où aller à Ghaza. La communauté internationale doit prendre les mesures nécessaires pour empêcher de nouveaux déplacements et atrocités », a-t-elle prévenu.

De son côté, le secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré que les souffrances des Palestiniens de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, sont « inimaginables », en raison de la guerre génocidaire sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2024. Griffiths a indiquéque « plus d’un million d’habitants de la ville de Rafah n’ont nulle part où aller » et que « leurs souffrances sont inimaginables ».

L’Arabie saoudite a averti hier qu’une offensive militaire de l’occupation sioniste dans la ville de Rafah, dans provoquerait une « catastrophe humanitaire ». Le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé « cette violation continue du droit international » et souligné la nécessité « de convoquer d’urgence le Conseil de sécurité » pour empêcher l’entité sioniste de « provoquer une catastrophe humanitaire imminente dont la responsabilité incombe à tous ceux qui soutiennent l’agression ».

Lyes Saïdi

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