Congrès du FLN : Baadji précise et explique
Le secrétaire général du FLN a démenti, hier, les informations circulant sur les réseaux sociaux, faisant état d’un supposé refus des autorités d’accorder l’autorisation relative à la tenue du congrès du parti. Celui-ci n’a pas, néanmoins, fixé de date.
Le Front de libération nationale (FLN), n’a pas encore fixé de date pour la tenue de son congrès. Intervenant, hier, lors de la réunion qui a regroupé, au siège national du parti, les Présidents des assemblées populaires de wilaya, son secrétaire général, Abou El Fadl Baadji, a indiqué que cette date « sera fixée en temps voulu ». Il a néanmoins tenu à « démentir les informations circulant sur les réseaux sociaux », faisant état d’un supposé « refus du ministère de l’Intérieur d’accorder une autorisation pour sa tenue ». « Ce ne sont que des rumeurs », d’après lui, qui seraient « colportées par ceux qui n’ont pu se placer dans les structures du parti ». Baadji a ajouté que la demande en question « sera déposée, au niveau des services de la wilaya d’Alger, a-t-il précisé, lorsque tout sera prêt ». Des préparatifs qui, enchaîne-t-il, « avancent bien ». Il a rappelé, à cet effet, qu’actuellement, la direction de la commission de préparation du congrès est en train de recevoir les « Mouhafidhs » pour le dépôt des dossiers des congressistes. « Une quinzaine l’ont déjà fait », a-t-il indiqué. Il est question aussi de la poursuite de la collecte des cotisations des militants, nécessaires à la tenue du congrès. Par la suite, il y aura les congrès de wilayas. C’est à partir de là, a-t-il affirmé, que le congrès national sera tenu. A noter qu’à la fin de la réunion, les participants ont lu une déclaration dans laquelle ils expriment « leur soutien au premier responsable du FLN », tout en dénonçant « les opérations menées pour déstabiliser le parti et nuire à sa direction ». Ce n’est pas la première fois que des structures de cette formation politique rendent public des communiqués dans le but de « soutenir » leur secrétaire général. C’était le cas, à la fin de l’année passée, aussi, avec les « mouhafidhs ».
MSP : Hassani Vs Menasra
De son côté, les militants du Mouvement de la société pour la paix (MSP) commencent à avoir une idée sur les candidats qui seront en lice pour le poste de président lors du congrès du parti, prévu les 17,18 et 19 mars prochain. Abderazak Makri ne pourrait pas briguer un autre mandat. Il a d’ailleurs affirmé, ces derniers mois, à maintes reprises, qu’il se retirerait de toutes les structures dirigeantes du parti. En début de semaine passée, l’ex-ministre de l’Industrie, Abdelmadjid Menasra, avait annoncé son intention de se porter candidat. Par ailleurs, des informations font état, dans l’entourage du parti, de la probable candidature du responsable de l’organique, Abdelali Hassani, qui bénéficierait, selon des indiscrétions, du soutien du président sortant, Abderazak Makri. Si l’entrée en lice de ce dernier se confirme, ça serait probablement une lutte entre deux visions existantes au sein du parti, à savoir celle qui favoriserait un « rapprochement » avec l’Exécutif, qui sera menée par Menasra, et une autre qui préférerait maintenir l’actuelle posture « oppositionniste » et que Makri, et ses proches, dont hassani, veulent maintenir. Outre l’enjeu du futur positionnement du parti, le fait que Menasra ait décidé, à un certain moment, de claquer la porte du parti, et de créer une nouvelle formation politique, le « Front du changement (FC), avant de revenir, pourrait peser dans la balance aussi. Dans tous les cas de figure, les choses s’éclairciront probablement d’avantage dans les semaines à venir, avec l’approche de la date de la tenue du congrès du parti. En dernier lieu, il est utile de signaler que le mouvement Bina, de Abdelkader Bengrina, a publié ce week-end un bilan d’étape relatif à la préparation de son congrès qui devra se tenir au mois de mai prochain. Ainsi, neuf congrès de wilayas se sont tenus à la fin du mois de janvier. Il est question de discuter des statuts et résolutions qui devront être présentés pour adoption lors du congrès national. A noter, dans ce cas là aussi, que le premier responsable du parti, Bengrina, a exprimé son souhait de se voir, lors de ce rendez-vous, déchargé de la mission de diriger le parti.
Elyas Nour