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2e Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique : Le continent se tourne vers ses capacités internes

L’Afrique vit aujourd’hui. Un éveil politique et économique qui renforce ses aspirations pour un développement propre et une émancipation qui doit parachever son processus de décolonisation entamé au milieu di siècle passé. Sur le plan économique et malgré les richesses dont dispose le continent, celui-ci doit faire avec des lacunes flagrantes en matière d’infrastructures et de services de base. Que ce soit en matière d’infrastructures énergétique, de ressources en eau, ou d’infrastructures de transport, tout reste en Afrique, laquelle s’impose pour la prochaine comme étant le principal relais de croissance de l’économie mondiale. C’est dans ce contexte que les participants2e Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique ont souligné la nécessité pour le contient de compter d’abord sur ses investissements internes pour développer ses infrastructures et réaliser le développement économique.

La Déclaration de Dakar, sanctionnant le sommet qui s’est tenu jeudi et vendredi demande à l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) de soumettre, lors du prochain sommet de l’Union africaine (UA), un rapport sur l’état d’avancement des projets de réalisation d’infrastructures.Les participants ont proposé la création d’un fonds fiduciaire multi-donateurs au sein de l’AUDA NEPAD, invitant le secteur privé et les investisseurs tels que les Fonds souverains et les Fonds de pension à investir dans les projets du Programme de renforcement des capacités.La Déclaration de Dakar exhorte les Gouvernements des pays africains, les institutions de financement du développement et les partenaires internationaux à accroître leur soutien et leurs financements aux projets infrastructurels.Les participants ont également appelé la Banque africaine de développement (BAD) à œuvrer en étroite collaboration avec l’Agence de développement de l’Union africaine pour contribuer via la plateforme du Forum africain d’investissement à drainer davantage d’investissements en faveur des projets de développement.La Déclaration de Dakar exhorte aussi les partenaires techniques et financiers, les institutions financières de développement, les Fonds de garantie, le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) et les secteurs bancaire et financier à travailler « en étroite collaboration avec les institutions régionales et continentales pour créer une synergie entre les différents mécanismes de financement des infrastructures aux niveaux national et régional ».Les participants ont, par ailleurs, insisté sur la coordination avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et les Communautés économiques régionales en Afrique (CER) pour mettre en place un mécanisme de suivi des résultats de la réunion de Dakar, invitant l’Assemblée de l’UA à inscrire le Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures à l’ordre du jour des réunions de l’organisation africaine.

Un rôle pivot pour l’Algérie

Notons que lors de ce sommet, les participants ont salué le rôle pivot de l’Algérie en tant que locomotive de développement en Afrique. Ainsi, la Commissaire des infrastructures et énergie de l’Union africaine, Amani Abou Zeid, a salué le rôle axial et pionnier de l’Algérie en Afrique de manière générale, «pas seulement sur le plan des projets d’infrastructures ou les projets d’intégration régionale, mais également par rapport à l’ensemble des questions qui concernent le continent».Mme Abou Zeid a également insisté sur l’intérêt particulier accordé par l’UA aux programmes d’infrastructures et d’intégration régionale, car étant la colonne vertébrale du développement en Afrique.Elle a rappelé, dans ce sens, que trois ou quatre pays africains constituaient la locomotive de l’économie africaine, l’Algérie entête, avec un rôle majeur, sans exclure l’Egypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud».Mme Abou Zeid a affirmé que l’UA avait concrétisé un nombre important de projets d’infrastructures sur les plans régional et continental avec la participation de plusieurs organisations et pays africains, lesquels ont été présentés, lors du Sommet de Dakar, aux responsables africains à haut niveau.Selon la Commissaire de l’UA, l’importance de ces projets n’a cessé de grandir sur les trois dernières années suite aux crises successives auquel a fait face le monde en raison de la pandémie de Covid-19 et des conjonctures géopolitiques.Ces crises ayant touché le continent africain, il est aujourd’hui nécessaire de réaliser davantage d’intégration régionale et continentale, notamment dans le domaine de l’énergie, a-t-elle indiqué.Et d’ajouter que l’Algérie joue un rôle pivot en matière d’énergie d’abord au niveau régional, puis en tant que partenaire africain contribuant à l’ouverture sur l’Europe.De son côté, la Directrice générale (DG) de l’Agence de développement de l’UA (AUDA-NEPAD), Mme Nardos Bekele-Thomas a assuré que «l’Algérie joue un rôle hautement important en tant que membre fondateur du NEPAD et membre actif en faveur du règlement des questions auxquelles fait face l’Afrique».L’Algérie dispose de capacités technologiques et de ressources humaines importantes qui lui permettent de jouer un rôle dans la réalisation de plusieurs projets de développement dans le continent, a-t-elle ajouté.Par ailleurs, le président sénégalais a salué les efforts de l’Algérie, en tant que «pays pivot dans la région», pour le renforcement des mécanismes infrastructurels en Afrique, à travers son engagement constructif en matière d’infrastructures et ses efforts dans le cadre de l’Initiative africaine pour le développement de l’Afrique (NEPAD), dont elle est un des pays fondateurs.Il a mis en avant, à ce propos, «les contributions louables de l’Algérie en faveur du continent africain pour le développement des infrastructures et la promotion de l’intégration continentale».

Chokri Hafed

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